L'énorme coup de pied dans la fourmilière provoqué par Marie Portolano et Guillaume Priou avec leur documentaire « Je ne suis pas une sal*** », semble avoir des répercussions inimaginables.
Dans un premier temps, il a créé l'indignation dans l'Hexagone quant au traitement des femmes dans le monde du journalisme sportif, ce qui était son objectif principal. Ensuite, il a mis en lumière le comportement nauséabond de Pierre Ménès avec les femmes de sa profession, le poussant à venir sur le plateau de TPMP s'expliquer en direct. Depuis les révélations n'en finissent pas et il a été fait état d'une rumeur d'altercation entre Habib Beye et Pierre Ménès sur fond de sexisme.
Enfin, Romain Molina, écrivain et auteur d'enquêtes et de reportages, avait annoncé à la suite de la diffusion du documentaire de Portolano, la sortie d'une vidéo à charge contre la Fédération Française de Football. Finalement publiée ce Mardi 23 mars, la vidéo fait froid dans le dos...
Des agressions sexuelles cachées sous le tapis à la FFF
Durant les 15 minutes de vidéo, Romain Molina énumère plusieurs affaires d'agressions sexuelles sur mineur(e)s à Clairefontaine qui auraient été couvertes par la Fédération Française de Football.Il fait notamment référence à deux enquêtes qu'il a effectuées auparavant pour le New-York Times, en collaboration avec le journaliste Tariq Panja. Il accuse avec des mots forts le système interne de la FFF, en parlant de culture du harcèlement et de l'abus sexuel.
L'addition des abus entre éducateurs et joueuses serait d'après ses dires, une des raisons du déménagement du pôle féminin de Clairefontaine à l'INSEP. Des faits qui, selon Romain Molina, seraient connus de plusieurs dirigeants de la fédération.
Noël Le Graët au cœur de la tourmente
Lorsque de telles révélations sont faites sur une fédération, le nom du président ne tarde pas à être évoqué.
Noël Le Graët, tout récemment réélu à la présidence de la FFF, a lui-aussi été pointé du doigt par Romain Molina au sujet de propositions d'aventures sexuelles envers plusieurs de ses subordonnées/employées. Une multiplication de propositions qui selon Molina tendent vers le harcèlement, ou au minimum, vers de l'abus d'autorité.
Une situation qui serait bien connue des employés de la FFF mais sur laquelle personne n'oserait s'exprimer publiquement par crainte : « Il est trop puissant c'est trop dangereux... ». Il évoque également une affaire connue de deux journalistes qui forcerait Le Graët à démissionner immédiatement si elle était révélée.
Visionnez dès à présent l'intervention complète de Romain Molina (passage sur Le Graët à partir de 5:18) :