C’est une action en référé que les enfants de Johnny Hallyday ont entreprise pour demander un droit de regard sur l’album posthume de l’idole que tous les fans attendent de pied ferme. Cette action passe par l’injonction de se voir communiquer sous 48 heures le projet d’édition musicale. Mais aussi par le recours de gel du patrimoine immobilier et la mise sous séquestre de ses royalties d’artiste-interprète et de ses droits d’auteur en attendant que la justice règle le litige qui les oppose à Laetitia Hallyday. Une première audience est fixée le 15 mars à 14 h 30, devant le tribunal de grande instance de Nanterre.
Warner souhaite aussi l’immobilisation du patrimoine
David et Laura avaient demandé à Laeticia une copie de la maquette du disque pour juger le respect de l’œuvre de leur père. Laura avait pu écouter les premiers enregistrements le 4 octobre en compagnie de l’artiste. Laeticia a refusé de leur fournir un double de la maquette puisque c’est elle, et exclusivement elle, qui détient les droits artistiques de l’album à venir et de l’ensemble de l’œuvre de son mari. Laura et David ne souhaitent pas repousser la date de la sortie d’un « album auquel ils restent très attachés ». Ils se sentent méfiants, car Johnny n’avait pu enregistrer que 8 titres. L’album en compte 10, et les non-héritiers tiennent à s’assurer de la cohérence de l’œuvre intitulée « Je te promets », avec l’espoir que le résultat initial demeure conforme à ce que leur père tenait à finaliser, et vérifier que les deux dernières partitions restent bien instrumentales afin qu’aucune voix ne se pose sur ce final.
Cette demande se trouvait antérieure au courrier qu’ils ont reçu les informant de leur exhérédation au profit de leur belle-mère. La maison de disques de l’artiste souhaite aussi une clarification des chiffres, du passif, des montages juridiques et surtout que la production reflète le seul travail du rocker. Warner a œuvré avec Laeticia Hallyday.
La veuve de la star s’est chargée des finitions de l’album tout au long du mois de janvier, aidée par Sébastien Farran, le producteur et manager de Johnny Hallyday, et Maxim Nucci, le compositeur et réalisateur du dernier disque de la star.
Des témoignages d’abord frileux au sujet du testament prolifèrent
Les points de vue se construisent différemment.
Parmi les plus sages, Michel Drucker, l’ami de toujours, lance que Johnny n’apprécierait pas que ceux qu’il a croisés se mêlent de ça : « Je crois que Johnny aurait aimé qu’on ferme notre gueule ». La réponse de Line Renaud, la marraine de scène du chanteur, âgée de 89 ans, indique qu'elle ne souhaite défendre personne. Car, selon son opinion, la guerre entre Laeticia Hallyday et les deux plus grands enfants s'annonce terrible. Une histoire de famille doit se résoudre en famille. Line Renaud ne s’inquiète pas du regard des fans, qui « feront la part des choses » sur cette affaire.
Mais les questions qui ne cessent d’empoisonner la vie de l’entourage et des amis de Johnny deviennent si pressantes que les langues se délient, y compris chez l’ancien personnel du rockeur, éloigné par Laeticia.
Des témoignages se trouvent toujours aussi stupéfiants comme celui de sa cuisinière, renvoyée par Laeticia, en passant par les copains de sport, des inconnus à l’amitié jugée trop néfaste pour Johnny.
« Elle va en chier la Laetitia ». Une phrase cinglante signée Gérard Depardieu.
D’autres confidences plus plausibles émanant du cocon professionnel de la légende. L’ex-producteur de Johnny Hallyday, Pascal Nègre, sort par exemple du silence.
L’ancien patron d’Universal accuse André Boudou, le beau-père du Taulier, d’avoir souvent manipulé son gendre. Des propos qui se voient confirmer par Daniel Hechter qui affirme que Laeticia a vraiment fait place nette pour pouvoir prendre le pouvoir . De son côté, Bernard Montiel explique le bouleversement émotionnel de David, attestant que la plaie ne se vit pas d’argent, mais que le fils de Johnny Hallyday, longtemps prostré au Portugal, vit désormais la situation comme un déni d’existence.
Dominique Besnehard, l’agent de Nathalie Baye et Sylvie Vartan, les mères respectives de Laura et David, déclare en son nom : « Ça sent l’usurpation d’héritage. C’est trop gros. Ça va se retourner contre elle ». Sylvie Vartan devance le trajet depuis Los Angeles afin de prouver, paperasse de divorce à la main, que Johnny n’a fait que payer son dû dans le partage de la maison familiale de Montmorency 20 ans après, car il n’avait pas les moyens financiers à l’époque.
Les 5000 euros de rente mensuelle à Laura et les dons de son vivant afin qu’elle puisse constituer quelques investissements immobiliers s’étalent sur la place publique, provoquant des haut-le-cœur à toute personne habitée de bon sens.
Eddy Mitchell, la vieille Canaille, très proche de Johnny, craque et soutient sa filleule Laura.
Du côté de Laeticia, elle peut compter sur sa famille, son père précité et sa grand-mère octogénaire qui détient des sociétés de droits d’auteurs et d’édition, les concerts, tournées, et les produits dérivés de la star nationale. Sa meilleure amie, Hélène Darroze, la chef étoilée l’a invitée à Londres où plaident les plus grands avocats d’envergure internationale, comme par hasard spécialisés en Droit européen.
La restauratrice, insultée sur les réseaux sociaux parce que ses propres filles ressemblent aux cadettes Hallyday, est persuadée que les deux clans vont s’entendre. Elle pense d’ailleurs que Laeticia Hallyday effectuera un don symbolique en faveur des ainés de son mari. Hélène sait de dont elle parle. Ses deux filles sont les meilleures amies de Jade et Joy.
Que ces étalages de vie privée et d’héritage cessent !