C'est la ministre de la Culture, Francoise Nyssen, qui s'est chargée de résoudre les problèmes de la télévision française et pour cela le groupe France Télévisions doit s'attendre à de grands changements : chaînes supprimées ou fusionnées, coupes budgétaires importants et revente de certaines émissions comme la coupe de France.
Les points importants de la réforme
Plusieurs chaînes sont touchées par la réforme : la chaîne dédiée aux outremers France 0 est mise sur la sélecte, les téléspectateurs seront invités à voter pour savoir si oui ou non la chaîne doit subsister .
Ci France O est fermée, une économie de 20 millions d'euros pourra être envisagée. France 4, la chaîne qui produit des émissions spécialement pour les enfants, ne sera plus diffusée sur la chaîne 14 mais sur la TNT. La ministre de la Culture déplore un manque d'audience. Elle sera fusionnée avec France 5. Francoise Nyssen souhaite plus de synergie entre France 3 et France Bleu et que ceux-ci triple le nombre de programmes régionaux. Les autres médias publics sont quant à eux priés de trouver une nouvelle offre réservée exclusivement faite pour le numérique. Le ministère de la Culture estime que des matchs de la Coupe de France ou de la Coupe de la ligue doivent être revendus car leurs prix sont trop élevés.
Une direction unique pour tous les médias publics est proposée. En effet, le directeur des programmes de l'ensemble du groupe, Takis Candilis aura plus de pouvoir sur les directions des chaînes publiques. Le site de France Info hébergera une plate-forme de décryptage de fausses infos. Deux nouveaux médias vont être lancés fin juin, des séries et des documentaires seront notamment proposés.
Enfin, un budget de 150 millions d'euros sera alloué en 2022 pour mettre en place toutes ces réformes.
Pourquoi cette réforme ?
L’État cherche à faire des économies dans le monde audiovisuel. Sur un budget total de 2,9 milliards d'euros, elles se situeraient entre 250 et 500 millions d'euros. Pendant sa campagne, le président Emmanuel Macron, avait parlé d'un rapprochement des groupes de l'audiovisuel public et d'un assouplissement des règles du financement publicitaire à leur encontre.
En décembre dernier, il avait aussi qualifié de « honte » le public de l'audiovisuel. Cette phrase choque avait pour but de prévenir d'une réforme car le modèle social de France Télévisions est jugé trop vieux. Mais les syndicats déplorent ces coupes budgétaires et s'inquiètent d'un bras de fer entre le gouvernement et les employés de France Télévision.