S'appuyant sur un rapport transmis par le général Daniel Ménaouine, l'exécutif propose 15 jours « d’apprentissage » et 15 jours « d'expérience d'un projet d'engagement ». Ce programme est sensé créer une dynamique collective autour des valeurs de l'engagement. Mais une consultation aura lieu ce mercredi 27 juin auprès du jeune public. Cette consultation durera jusqu'au mois d'octobre.

Le SNU, c'est quoi ?

Le programme se divise en deux parties : une partie d'une durée d'un mois obligatoire et une autre de trois mois minimum, mais facultatif. Dans un premier temps, les élèves seront envoyés deux semaines dans un internat pendant les vacances scolaires.

Ils recevront alors des cours d'éducation civique, des cours de secourisme et des intervenants de l'armée leur rendront visite. Dans un second temps, les lycéens devront passer deux semaines, au lycée, à travailler autour d'un projet collectif. Pour la partie facultative, le gouvernement s'est inspiré du service civique : le programme prend la forme d'un engagement auprès d'une association ou autre. Le travail peut être rémunéré et permettra d'obtenir un crédit universitaire, un crédit sur le « pass culture » et une facilité d'accès au code de la route ainsi que du permis. Mais pourquoi le gouvernement veut il mettre en place le SNU ? Deux expressions sont à l'origine de ce service :« dynamique collective » et « brassage social ».

Il y a une volonté dans le gouvernement de sortir la jeunesse française de ses habitudes et de son milieu social. Et pour cela, rien de mieux que d'affecter les jeunes loin de chez eux lors des deux semaines d'internat. L'équipe du chef de l’État déclare que l'idéal serait que chaque jeune puisse être envoyé dans n'importe quelle région de France.

Mais le programme et les méthodes du gouvernement restent flous. En effet, tout n'est pas finalisé. Il n'y a rien qui ne puisse être amélioré ou supprimé.

Qui est visé par le SNU ?

Le SNU concerne tous les jeunes garçons et jeunes filles de 16 ans. Environ 800 000 jeunes sont visés par le dispositif. Le service sera peut-être mis en place dès 2019 sur la base du volontariat puis deviendra obligatoire au fur et à mesure.

L'exécutif veut quand 2022, 50% des jeunes de 16 ans soient concernés. Pour les plus réfractaires au régime obligatoire, la non-participation provoquerait une interdiction de passer le bac, le code de la route ou les concours administratifs. Enfin, le diplôme du SNU sera obligatoire pour passer le bac. Mais plusieurs organisations de jeunesse ont critiqué la mise en place du programme jugé contraignant et trop coûteux. En effet, devoir mobiliser une partie de la population coûterait 1,6 milliards d'euros.