Tiens, le 13 décembre, Isabelle Balkany annonçait : ‘’nous comptons saisir les avocats de la ville [de Levallois-Perret] afin de poursuivre France Info et toutes les publications ayant relayé l’article’’ (selon lequel, avec son mari, elle aurait célébré un mariage blanc afin de favoriser une opération immobilière). Toutes les publications qui attendent toujours les assignations des avocats du couple ou des contribuables de Levallois. Si c’était le cas, et que la justice condamne le maire de Levallois et son épouse, il serait dommage que les médias obtiennent des dommages et intérêts des contribuables de la commune.

Ce serait le cas si le couple avait poursuivi diverses publications et autres ‘’journalistes de gauche’’ (comme ses laudateurs les qualifient) pour avoir fait état de participations dans des sociétés localisées en des paradis fiscaux et de détention de diverses villas sous des noms d’emprunt (dont la villa Serena aux Antilles). La justice a pour l’instant saisi le produit de la vente d’une résidence à Saint-Martin, une villa somptueuse à Marrakech et une vaste propriété à Giverny. Mais Patrick Balkany s’était longtemps véhémentement récrié. Non, la villa des Antilles ne lui appartenait pas, non, jamais, au grand jamais, il n’avait détenu des sociétés offshores.

Revirement ou intox ?

Prochain titre de presse à être menacé de diffamation, le 'Journal du dimanche' ?

Car dans son édition de cette fin de semaine, l’hebdomadaire croit pouvoir affirmer que, le 5 octobre dernier, ‘’Patrick Balkany est passé aux aveux après de nombreuses dénégations’’. C’est certainement faux, impensable, calomnieux, même si les sources seraient (est-ce imaginable, le conditionnel s’impose) les juges Renaud Van Ruymbeke et Patricia Simon.

Patrick Balkany aurait reconnu qu’au moins une villa aux Antilles aurait pu lui appartenir et qu’il avait détenu des fonds cachés au fisc, tel un vulgaire Cahuzac, un individu de la sorte de Marcel Dassault, et divers autres. Des fonds oubliés, enfouis de très longue date, résultant d’une très ancienne histoire familiale, d’un héritage de son père, dont il ne pouvait se souvenir.

Pour l’instant, il ne lui est reproché que d’avoir omis de déclarer une partie de son patrimoine (on le comprend, c’est vaste, c’est ancien…). Mais aussi de s’être livré à du blanchiment de fraude fiscale, à de la Corruption et du blanchiment de corruption. Là, il s’insurge encore : ‘’il ne s’agit en aucune manière d’argent provenant de la corruption ou d’une quelconque activité illicite’’. Cela proviendrait d’une histoire à la 'Catch 22', de revente de matériels américains peu après la Libération. En tout cas, pas de malversation à sa connaissance ou à celle de son épouse. Patrick et Isabelle Balkany n’en ont pas moins applaudi François Fillon lors de son meeting parisien d’après investiture.

Mais pas question de lui infliger le camouflet de se représenter aux prochaines législatives. On verra bien si François Fillon rendra la politesse lors des municipales de 2020, l’équipe Balkany au grand complet (enfin, les chevilles ouvrières du système) entendant bien se représenter. Ce serait le troisième mandat du couple. Valeurs actuelles ose présumer que ces supposés ‘’aveux’’ découleraient de la confrontation avec ‘’une montagne de preuves’’. Ou de présomptions infondées ? Comme l’exprime Isabelle Balkany sur son compte Twitter ‘’bloquer ceux qui m’insultent est un savoureux plaisir, surpassé par celui de lire des messages bienveillants’’. Nous lui adressons donc notre total soutien après les allégations mensongères, forcément mensongères, du JDD. Halte aux juges rouges, aux prétendus journalistes harceleurs, prêts à tout pour salir un couple d'édiles qui ne se vouent qu'au seul bonheur de ses administrés.