Et oui, les français sont dégoûtés. Ils sont 30% à s'être détournés de la politique ces dix dernières années. Alors comment peut-on expliquer cet état de fait ?... Simplement parce que les français n'ont plus confiance en leur(s) leader(s), si tant est qu'il y en ait encore. Voilà en effet le réel problème. On rêverait tellement voir de grands personnages comme dans certains films épiques, de faire enfin la rencontre de grands destins. Ce serait alors des hommes ou des femmes à grande personnalité, à grand charisme, qui ne vous laissent pas indifférents, des hommes ou des femmes bons dans leur coeur, généreux, ouverts d'esprit, ayant vraiment le sens de la morale, puis du sens commun, de l'unité, obligatoirement anticipateurs et visionnaires, stratèges, des gens de grande sagesse et de grande philosophie, et en qui on aurait foi parce qu'ils auraient la foi eux-mêmes.

Ce ne serait pas des robots.

Ce serait des guides. Ce serait des maîtres, des "maestro", et même de réels maîtres spirituels à fort pouvoir d'entrainement populaire par leur grande aura positive et leur comportement, et non des "menteurs" ou des "gourous" ou simplement de beaux-parleurs à intérêts personnels ou propres. Or en fait, nous n'avons à notre actif que des petits bonhommes ou des petites bonnes femmes qui développent de tristes personnalités et puis de tristes perspectives, pas assez grandes, pas assez fortes, et qu'on suit aveuglément car on s'imagine qu'ils seront peut-être nos sauveurs. Et faute de mieux ! Oh oui, que c'est triste ! Alors que faire pour changer cette mauvaise donne ?

Il n'y a plus qu'à prier pour que le destin nous envoie cet homme ou cette femme providentielle.

Prier, et chercher ! Or, on l'avait presque trouvé ce bonhomme qui aurait pu faire l'affaire, ou mieux, qui aurait pu être probablement l'homme providentiel s'il n'avait pas bloqué lui-même, et s'il avait changé quelque peu. Et j'en reviens donc encore à notre ami Nicolas Sarkozy.

Celui qui aurait pu être Président, encore une fois, s'il avait compris quoi faire pour le redevenir. Mais que lui est-il passé par la tête ? Pourquoi ne s'est-il pas amélioré ? Pourquoi persiste-t-il dans son orgueil ou ses certitudes ? Dans ses erreurs ! Dans sa stratégie qui est bien insuffisante. Le "bien-guidé", il aurait pu l'être, mais il a préféré prendre le chemin inverse.

Pourquoi ne s'est-il pas battu, au lieu de renoncer ? A moins qu'il ne nous ait dit encore son dernier mot. A moins qu'il ait enfin compris le sens de la lumière !

Les français sont perdus, oui. Ils ne savent plus pour qui voter. C'est la première fois dans l'histoire de la Ve République que la France, à seulement deux encablures d'une élection aussi importante, est à ce point dans le vague et dans le vague à l'âme. De surcroît et principalement avec l'affaire Fillon. Alors, il ne reste qu'une seule chose à faire, n'est-ce pas Monsieur Sarkozy, car ne vous l'ai-je pas anticipé il y a fort longtemps ?... Il vous reste à revenir tout de suite, dans un autre schéma, et dans les conditions que je vous ai déjà exposées.

C'est vrai que j'anticipais. Mais n'avais-je pas raison ? Regardez ce qu'il se passe. Il vous reste maintenant à comprendre très vite les enjeux, et à outrepasser les écueils que nous vivons. Que notre pays vit. Il vous reste à innover et créer une VIe République. Et à faire preuve enfin de grandeur et de sagesse. D'être grand, quoi !... Et donc de prendre les rênes.

Malgré une possible mise en examen, François Fillon a donc décidé de poursuivre. A titre personnel et humain, j'aurai fait la même chose, mais d'un point de vue politique, c'est une erreur de chez erreur. Il baissait déjà dans les sondages sans mise en examen et était déjà relayé à la 3e place, alors avec une perspective de mise en examen, que vont alors penser les français ? Mais ce ne sont pas tant les mises en examen les choses les plus préjudiciables en fait, en politique française. C'est le manque de projets et d'idées. C'est le manque d'innovation.