Le Front National est souvent à la pointe médiatique de la lutte contre la corruption, et plus particulièrement celle des élus politiques. Mais depuis que l'affaire dite du 'Penelope Gate', impliquant le candidat des Républicains et son épouse, soupçonnée d'avoir occupé un ou plusieurs emploi(s) fictif(s), le parti dirigé par Marine Le Pen reste silencieux. Interrogé par iTélé, le sénateur-maire de Fréjus, David Rachline, a tenté de botter en touche en préférant évoquer les autres activités opaques de François Fillon, comme celle de conférencier-conseil auprès de la société 2F Conseil, une fonction normalement interdite pour un parlementaire.

De même, Florian Philippot appelle au calme au sujet du Penelope Gate : "Je ne l'accuse pas, je ne l'accable pas, mais simplement il faut donner des explications".

En effet, le Front National a déjà été mêlé à plusieurs scandales impliquant ses élus au Parlement Européen. L'ancien président Martin Schultz accuse, par exemple, une vingtaine d'assistants parlementaires d'élus Front National de travailler pour le compte du parti en bénéficiant de la rémunération versée par l'Europe.

Louis Aliot : 5 000 Euros par mois pour un mi-temps

De même, en 2011, le compagnon de Marine Le Pen, Louis Aliot, était accusé d'avoir été embauché comme conseiller par la présidente du FN, alors que l'emploi des conjoints des députés est interdit par le règlement du Parlement européen.

A l'époque, Louis Aliot percevait 5 000 Euros mensuels pour 18 heures de travail hebdomadaires. Marine Le Pen s'était alors défendue en déclarant qu'elle n'était liée à son compagnon ni par un PACS ni par le mariage. Pour Florian Philippot, "Louis Aliot est également vice-président du FN, et il a une activité ancienne politique, au Front national, d'élu. Donc ce n'est pas Penelope Fillon. Il a une vraie activité et il s'intéresse aux questions européennes depuis très longtemps… On ne peut pas tout comparer non plus !"