Pour son 60ème anniversaire, les Grammy Awards ont convié les plus grandes stars de la Musique au Madison Square Garden à New York. Alors que cette cérémonie est dédiée aux remises de prix dans le domaine de la musique, les artistes ont profité de cet événement pour dénoncer les problèmes sociaux-politiques qui sont au cœur des débats en ce moment aux Etats-Unis.

Qui a été récompensé cette année ?

Ce dimanche 28 janvier, une pluie de trophées s'est abattue sur Mars. En effet, le chanteur Bruno Mars est le grand gagnant de la soirée après avoir raflé six statuettes dorées.

Grâce à "24K Magic", il a notamment remporté le prix du meilleur album de l'année. Avec "That's What I Like", vue plus d'un milliard de fois sur YouTube, l'artiste a également reçu le titre de meilleure chanson de l'année.

Le second vainqueur de la soirée a été le rappeur Kendrick Lamar qui est reparti avec cinq Grammies dont le trophée du meilleur clip pour "Humble". Cependant, certaines stars se sont senties bien seules durant la soirée comme Jay-Z qui a perdu les huit fois où il était nominé. L'autre grand oublié des Grammy Awards est le duo Luis Fonsi et Daddy Yankee, les interprètes du tube planétaire "Despacito" qui compte plus de 4,5 milliards de vues sur YouTube ! Malgré le succès de leur musique, les chanteurs ont quitté la cérémonie les mains vides.

Un évènement politique

Cette soirée a également permis aux célébrités d'émettre de nombreuses revendications politiques. La cérémonie a annoncé la couleur dès l'ouverture avec Kendrick Lamar qui a interprété "XXX", un morceau très engagé. A travers ses paroles crues et la mise en scène percutante, le rappeur a dénoncé les violences subies par les afro-américains.

Après les robes noires aux Golden Globes, les stars soutenant le mouvement "#Me too" et "Time's up" ont orné leur tenue d'une rose blanche.

Lors de son passage sur scène, Kesha a chanté "Praying", une musique dans laquelle elle accuse son producteur de l'avoir violée. Dans cette lancée, Janelle Monae a exprimé son soutien aux victimes de harcèlement sexuel et a prôné l'égalité entre hommes et femmes.

Cette artiste a marqué les esprits avec des propos très engagés : "Et pour ceux qui voudraient oser nous faire taire, nous vous offrons deux mots : Time’s up (c'est fini). Nous disons stop aux inégalités salariales, stop aux discriminations, stop à toute forme de harcèlement, stop à l’abus de pouvoir."

Finalement, Trump a été très attaqué au cours de la soirée comme Camila Cabello qui a rendu hommage aux immigrés, aussi appelés les "Dreamers", qui bénéficient du statut DACA que le Président américain prévoit de supprimer. Ce programme permet aux enfants arrivés clandestinement aux Etats-Unis d'étudier et de travailler légalement. La chanteuse d'origine cubaine a fait un parallèle avec sa vie personnelle car elle est elle-même fille d'immigrés.

Puis, dans la continuité, U2 a chanté devant la statue de la liberté, symbole de l'immigration, alors que le Trump souhaite fermer les frontières du pays. Enfin, ce dernier a été la risée des téléspectateurs lorsque le producteur James Corden a fait lire à des personnalités telles que Lady Gaga, Snoop Dogg et même Hillary Clinton, des passages du livre "Fire and Fury" qui dresse un portrait peu élogieux du président américain.