Le ton avait, à quelques choses prêt, été donné le 7 janvier dernier au Beverly Hilton Hotel de Los Angeles. La soixante-quinzième cérémonie des Golden Globes donnait un aperçu du futur palmarès de sa grande soeur des #Oscars, qui d'ailleurs fêtait ses quatre-vingt-dix bougies. Comme chaque année à la même période l'atmosphère est à la joie et aux sourires éclatants du côté de Los Angeles, la fine fleur du Cinéma américain et mondial se retrouve afin de célébrer son art.

A l'instar de la précédente édition, Jimmy Kimmel, le présentateur télé, s'occupe de divertir tout ce beau monde grâce à ses qualités d'humoriste.

Très audacieux, il se permet au passage, accompagné d'autres célébrités, d'interrompre la cérémonie afin de surprendre et remercier les spectateurs d'un cinéma voisin. Un moment agréable que ces amateurs de films garderont certainement en mémoire pour longtemps.

Une chose est sûre, bien qu'une tendance se dégageait, la compétition menée cette année a dû être féroce, les nominés se sont montrés dur à départager tant la qualité était présente cette année. Malgré ces difficultés, le jury a réussi à trancher en faveur du film de Guillermo Del Toro (Le Labyrinthe de Pan, Pacific Rim) : "La Forme de l'Eau" ("The Shape of Water" V.O.) !

Un palmarès relativement équilibré et juste

En compétition, notamment, dans les catégories du meilleur film et réalisateur face à des noms comme ceux de Steven Spielberg (Jurassic Park, L'Empire du Soleil), Paul Thomas Anderson (Magnolia, There Will Be Blood) ou encore Christopher Nolan (The Dark Knight, Interstellar), le réalisateur Mexicain, décroche grâce à une belle romance fantastique les premiers Oscars de sa carrière.

Egalement vainqueur de l'Oscar de la meilleure bande originale (composée par le français Alexandre Desplat) cette oeuvre confirme son excellent parcours de 2017 mettant tous le monde d'accord. Nominé dans les mêmes catégories, le "Dunkerque" de Christopher Nolan ne remporte que des statuettes techniques: Montage, Montage Son et Mixage.

Bien que ce film eut mérité un autre sort il s'en sort bien avec ces prix mérités tant le réalisateur britannique sait s'entourer de bons techniciens.

A niveau des acteurs, on prend les mêmes qu'aux Golden Globes et on recommence Frances McDomand (Miller's Crossing, Fargo) pour le meilleur premier rôle féminin et Sam Rockwell (Moon, Iron Man 2) le meilleur second rôle masculin dans "Three Bilboards : les panneaux de la vengeance" de Martin McDonagh (Bon Baisers de Bruges, Seven Pychopaths).

Gary Oldman (Batman Begins, Des Hommes sans lois) remporte l'Oscar du meilleur acteur masculin pour son incarnation de Winston Churchill dans "Les Heures Sombre". L'oscar du meilleur second rôle féminin revient à Allison Janney (Juno, American Beauty) pour son rôle de mère abusive dans "Moi, Tonya".

Kobe & Peele primés !

Retiré des parquets de NBA depuis bientôt deux ans Kobe Bryant, bourreau de travail se distingue, encore, en accomplissant une chose que son idole Michael Jordan n'avait jamais accompli. L'ancien Laker gagne l'Oscar du meilleur court-métrage d'animation. Retraçant les vingt années de carrière du "Black Mamba", "Dear Basketball" est un film touchant et plutôt bien réalisé.

Nominés mais récompensé dans aucune autres catégories, Jordan Peele reçoit néanmoins le prix du Meilleur Scénario Original de son film d'horreur satirique, vraie sensation de l'année 2017 "Get Out".

Révélé dans Key&Peele sur Comedy Central avec son acolyte Keegan-Michael Key, Jordan Peele reçoit un prix bien mérité. Cela laisse présager, pour la suite de la carrière du réalisateur, de très bonne choses.