À la fin de l'année 2014, le musicien Loïc Mounier, qui était un habitué des créations de groupe, a décidé de fonder par pur plaisir Octet La Nocturne avec des amis. Aujourd’hui, ce groupe de huit membres commence brillamment à conquérir sa ville natale : Montpellier. Monsieur Mounier et deux de ses partenaires, Messieurs Gabriel Rigaud et Olivier Bonhomme m'éclairent sur l'âme qu'aspire la bande. Un univers « simple, poussiéreux et bordélique, éclectique tout en étant charmant, au fond très chaleureux » tel que leur studio de création musicale.

En scène donc avec Octet La Nocturne ! Un groupe de musique jazz unique aux notes d'antan où chaque individu apporte sa touche.

Octet La Nocturne et son empreinte :

LLH : « Pourquoi le nom de Octet La Nocturne ? Dans un article Web j'ai lu que la création du groupe reposait essentiellement sur le mélange du style de chacun tout en s'inspirant de Charles Mingus. Peux-tu nous en dire plus ? »

OLN : "C’est parce que la première composition du groupe a été ramené par Gaby et quand il l’a joué ça m’a fait penser à Chopin. Sans aucune prétention, c’était une mélodie douce au piano, et je n’en connaissais pas vraiment non plus. On a rigolé avec ça, on l’a proposé au groupe et ça a matché. Pour ce qui est de Mingus : oui, c’est évident qu’on s’est inspiré de son workshop, d’un certain son et d’une manière de faire. Mais ce qu’on a surtout en tête en rapport à Mingus c’est d’abord un état d’esprit plutôt qu’une pâle imitation. C’est vraiment important pour nous de donner à voir notre propre identité. »

LLH : « Parle-moi de chaque membre du groupe, ainsi ce que leur énergie individuelle apporte au groupe.

Ensuite, j'aimerais savoir comment vous faites pour conserver une ambiance des années 50 à chaque morceau tout en affirmant votre style. »

OLN :“Gabriel Rigaud: piano/catalan, apporte des compositions et des pains au chocolat; devient également arbitre en distribuant des cartons jaunes.

Karl Moussavou: batterie/gabonais, apporte de une bonhomie naturelle et des drôles de baguettes, sinon il ne peut pas jouer.

Loïc Mounier: contrebasse/ardéchois, apporte des idées bizarres et des concerts au groupes.

Sami Khalfoune: trombone/kabyle, apporte un côté orientale vite oublié par sa dextérité et parfois apporte sa moto en répète.

Olivier Dullion: trompette/planète mars, apporte son rire et sa trompette; qui sont souvent en retard.

Olivier Bonhomme: sax alto/héraultais (le régional de l'étape), apporte des jeux de mots tordus oubliables et apporte toujours deux pupitres.

L'Homme Mystère: sax ténor/situation inconnue, on change de saxophoniste ténor, alors j'espère qu'il apportera paix et amour.

Hugues Lehembre: sax baryton/normand, apporte souvent une petite crève et ses lunettes noires.

Le ton de l'humour est respecté, et en même c'est tellement nous. Pour les années 50 ça revient souvent mais on se dit que c’est surtout les instruments et la formation en octet qui donnent l’impression au public d’un son 50’s. Si on demandait à Mingus de jouer du Daft Punk, le public entendrait quand même Mingus.“

LLH : « Comment as-tu fait pour revendiquer ta passion jusqu'au succès, pour t'imposer et convaincre les autres membres de te suivre dans cette aventure ? »

OLN : "Comme on vient d’en parler, ça vient plutôt d’une envie commune de réaliser un projet entre amis qui s’est construit naturellement.

Depuis, le groupe a évolué, il s’est affirmé et pour faire vivre l’Octet on doit axer notre dynamique sur un travail d’organisation, de planification, pas mal de secrétariat en gros, en plus du plaisir évident qu’on prend à jouer ensemble. Si ça n’a pas été une impulsion individuelle au départ, aujourd’hui ces activités là (pas toujours les plus funs mais nécessaires) tournent autour de Olivier Bonhomme, Gabriel et Loïc. »

LLH : « Quelle est la vision artistique que tu transmets via ton univers musical ? À chaque écoute, on a l’impression de vivre dans un film des années 50, retrouvant des gangsters assis autour d'une table de bar. Mais y a t-il des parts de lumière dans ces scénarios sombres et comment le groupe les exploitent à bien ?»

OLN : "Une vision débonnaire, musclée, marrante et artistiquement décomplexée. L’idée c’est de jouer avec le public, qu’on soit sur scène ou dans la vie, de jouer avec les codes et d’en rire surtout. Néanmoins, on est conscient qu’il y a, derrière notre Musique, une histoire forte et des revendications engagées qu’on défend à notre mesure.“

LLH : « Dis-m'en plus sur le show-business, ton public et sur les différentes choses à faire lors de la création d'un album ?

»

OLN : 'Vas-y, toi d’abord, nous on n’y connait rien !“ (rires)

LLH : «Quelle source as-tu utilisé principalement pour écrire "Live At Jam" ? Les titres contiennent-ils des messages subliminaux ?»

OLN : "Pour les sources, les compos ne sont pas toutes écrites de la même source, et bien évidemment, il y a des messages subliminaux (rires)! Chaque personne qui écoute devra se faire ses idées…“

LLH : «;Comment est l’intérieur de ton lieu de travail ? Reflète t-il l'âme du groupe ? »

OLN : "Il est simple, poussiéreux et bordélique, éclectique tout en étant charmant, au fond très chaleureux. Tout à fait l’âme du groupe. What else?“

LLH : «Par le journal Internet Sud Ouest j'ai entendu dire que grâce au troisième festival Tonnerre de Jazz, ton groupe est dorénavant considéré comme la "Vénus de Montpellier". Peux-tu m'en dire plus ? »

OLN : "Les bras m’en tombent ! Vénus est la déesse de l’amour, de la séduction et de la beauté, elle est également la deuxième planète du système solaire (en partant du soleil). Je pense qu’on peut aisément nous comparer à une statue de marbre, ancrée dans le passé et toujours tournée vers l’avenir, sculptée à l’image des huit planètes de notre cher système. Ou alors, ils n’ont pas mis d’accent sur « Vénus » et ont signalé qu’on venait de Montpellier. »

LLH : «:Et ¨pour te laisser le dernier mot de cette interview, donne-moi ta propre signification pour les expressions « univers musical » et « live at jam»? »

OLN : "Que dire, sinon que « Live at jam » : concert authentique au Jam. Et que l’univers musical, c’est un peu comme l’univers journalistique mais en pas pareil.“