2020 devient au fur et à mesure des mois une année de plus en plus apocalyptique. Ces derniers mois, la nature connaît plusieurs difficultés... En effet, suite à la pandémie, Beyrouth a connu une explosion, l'Île Maurice est abîmée par une marée noire et un glacier du Mont Blanc menace de s'effondrer.
Ce dimanche 9 août, c'est au tour de la France de connaître une catastrophe naturelle. Dans les Ardennes, trois tonnes de poissons ont trouvé la mort suite à une pollution de la rivière dans l'Aisne. Michel Adam, président de la Fédération de pêche des Ardennes, estime que le préjudice s'élève à "plusieurs milliers d'euros", a-t-il déclaré à l'AFP.
Trois tonnes de poissons ont été retrouvés morts et 14 espèces touchées dont des protégées telles que la lamproie.
Nestlé assume ses tords
Les raisons de cette pollution sont liées à un "débordement ponctuel et involontaire d'effluents de boues biologiques, sans présence de produits chimiques", déclare l'usine Nestlé de Challerange interrogée par l'AFP. Tony do Rio, directeur de l'usine, a également avoué que dès lors que les équipes ont pris connaissance de la situation "ce dimanche à 23h", ils ont "immédiatement stoppé la production et mis un terme au déversement". De plus, selon Tony do Rio, l'usine était à l'arrêt depuis quelques jours.
Afin de réparer les dégâts au maximum, un barrage a été mis en place pour "contenir la propagation de la pollution", a précisé la préfecture des Ardennes.
Ainsi, plus de deux tonnes de poissons ont été sortis de l'eau ces derniers jours. Le travail est toujours en cours afin de récupérer les trois tonnes de poissons morts durant cette catastrophe.
La Fédération de pêche des Ardennes porte plainte
Ce mercredi 12 août, le président de la Fédération de pêche des Ardennes, Michel Adam, a déclaré avoir porté plainte contre Nestlé pour "pollution et infraction à l'article 432.2 du Code de l'Environnement".
Ce dernier a appuyé sur le fait que cet incident a engendré la mort des espèces aquatiques sur "une portion de 7km et 30 mètres de large". Michel Adam a également ajouté que suite à ses quarante années au sein de la fédération, il n'a "jamais vu une pollution de cette ampleur", s'est-il confié à l'AFP.
Les locaux se rassemblent pour remettre sur pied leur rivière
Si un barrage a été mis en place pour éviter les dégâts, les locaux se sont aussi rassemblés afin d'aider. Ainsi, depuis ce mardi 11 août, des pêcheurs et sapeurs-pompiers bénévoles contribuent à enlever les poissons morts de l'eau, comme le précise la préfecture à l'AFP.
Ce jeudi 13 août, des recherches sont en cours afin de savoir si d'éventuelles pollutions chimique et/ou bactériologiques ont été diffusées dans la rivière.