La mise à exécution ne s'est pas fait attendre. Thérésa May, lundi matin, après une réunion du Conseil de sécurité nationale avait annoncé devant les députés des signes forts si Moscou ne réagissait pas à l'ultimatum, fixé à mardi soir et concernant la responsabilité ou non du Kremlin dans l'affaire de la mort d'un ex-espion russe. Le Kremlin n'en a eu que faire et la sanction est tombée comme un couperet ce matin. Pour rappel, il y a une semaine, Sergueï Skripal ainsi que sa fille, Youlia Skripal ont été retrouvé morts tous les deux à Salisbury.
Après un temps de latence, Thérésa May a décidé de prendre les devants et mettre à exécutions ses menaces.
Espion empoisonné : rupture des relations bilatérales entre Moscou et Londres
Londres a donc renvoyé ce matin 23 diplomates russes de son territoire. En plus de ce départ forcé, Thérésa May a aussi décidé de mettre en suspend les relations bilatérales que les deux pays entretenaient. Un geste fort utilisé pour condamner, d'après le Premier ministre : "un usage illégal de la force par l'État russe contre le Royaume-Uni".
Thérésa May a de plus annoncé qu'aucun membre du gouvernement ou de la famille royale seraient présents durant la coupe du monde qui se déroulera cet été en Russie. Cependant, elle a affirmé qu'elle continuait de penser que "ce n'est pas dans notre intérêt national de couper tout dialogue.".
Londres recherche aussi du soutien de la part de ses voisins européens. La présidence néerlandaise de l'ONU a annoncé ce soir une réunion exceptionnelle afin de régler cette affaire.
Espion Russe : Vladimir Poutine reste muet
Vladimir Poutine n'avait même pas pris la peine de réagir aux menaces évoquées par le Premier ministre lundi à l'issue du conseil de sécurité nationale et son allocution devant les membres du parlement. Il ne s'est pas donné la peine de le faire aujourd'hui non plus. À quelques jours de l'élection présidentielle qui se déroulera dimanche et dans laquelle il fait office de favori, ce mutisme inquiète et pose question.
L'ambassadeur de Russie au Royaume-Uni n'a pas suivi le mutisme de son président.
Il a dénoncé dans une allocution des actions "hostiles, inacceptables et injustifiées" de la part de la diplomatie britannique. Le Kremlin quant à lui continue de clamer son innonce et affirme qu'il n'aime pas les "accusations sans preuve". Londres appelle les Anglais se rendant en territoire russe dans les prochains jours à la vigilance.