Joseph Votel, général quatre étoiles, a été cité par Associated Press pour dénoncer le double jeu de la Russie dans le conflit syrien. Ce haut-gradé a affirmé que Moscou entretenait le rôle de pompier-pyromane, mettant le feu lorsque c'est à son avantage, pour ensuite apaiser les consciences en rétablissant le dialogue. Ces accusations, portées devant le Congrès, donnent matière à réfléchir venant du coordinateur des opérations militaires en Syrie, mais aussi en Afghanistan et en Irak. Il exige que la Russie avoue son intention de ne pas mettre fin au conflit syrien, ainsi que sa volonté d'alimenter la violence.
A contresens du plan de la communauté internationale pour finir cette Guerre, "Moscou joue à la fois le rôle de pyromane et celui de pompier [...] affirmant ensuite jouer un rôle d'arbitre pour résoudre le conflit". Pour exemple, M. Votel cite l'actualité vis-à-vis d'un cessez-le-feu impossible à mettre en place dans la Ghouta Orientale, une rupture des combats censée être administrée par Moscou, mais impossible à faire appliquer au regard de la "mauvaise foi" russe dans le dossier syrien.
Que pense Moscou de ces dénonciations ?
Le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit riposte en argumentant sur le fait que des conflits internes entre forces loyalistes et "groupe armés rebelles" sont à l'origine du non-respect de l'arrêt des combats dans la zone.
Ces regroupements d'opposants attaquent régulièrement, selon les officiels russes en Syrie, les couloirs humanitaires et les positions de l'armée syrienne. Une échappatoire pacifique aurait été envisagée par Moscou il y a quelques mois, venant contredire la parole américaine soutenant le manque d'action et de réactivité du camp russe.
D'autre part, il y a la conférence internationale sur la Sécurité, organisée à Munich, dans laquelle le spécialiste en géopolitique Richard Labévière revient sur les échecs de l'Amérique en Syrie. Lors de cette conférence, une série d'articles, dont un télégramme diplomatique (TD), s'est propagée auprès du grand public. M. Labévière, interrogé par Sputnik News, affirme que Washington compte déployer 30.000 soldats kurdes le long de la frontière syrienne.
Alimentés par des divergences d'opinions, les Turcs, les Kurdes et les Syriens sont en désaccord, et les Etats-Unis tentent de préserver leurs intérêts dans le pays. Qualifiés à leur tour de "pompier-pyromane" par Richard Labévière, "Les US refusent leur échec en Syrie et ils continueront leur effort de guerre".