Alors que la mise en cause par les États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien et l'inauguration de l'ambassade américaine à Jérusalem a jeté ces derniers jours de l'huile sur le feu au Moyen-Orient, la diplomatie française s'est faite plutôt discrète. Une situation que Paris semble prête à changer en défiant ses alliés historiques pour une retombée des tensions.

Il faut dire qu'Emmanuel Macron a toujours voulu mettre en avant son pragmatique sur les dossiers qu'il aborde. Plus encore avec la position de la France particulièrement scrutée à travers le monde, depuis le regain des tensions au Moyen-Orient.

Celui qui avait espéré jouer de sa proximité avec Donald Trump, est désormais obligé de s'en désengager.

Face aux contradictions de plus en plus marquantes de la communauté internationale, le président français entend porter les principes qu'a toujours défendus le pays berceau des droits de l'homme. Discuter avec toutes les parties prenantes sans « faux semblant » pour une sortie rapide de la crise.

La France souhaite préserver l'accord sur le nucléaire iranien

Un premier pas semble déjà avoir été franchi en Europe ce vendredi avec la Commission européenne qui compte jouer de tout son poids sur le dossier iranien. Elle a en effet lancé le processus de blocage conçu en 1996 pour contourner les sanctions américaines.

Dès l'annonce de Donald Trump actant la sortie des États-Unis de l'accord de Vienne signé en 2015, Paris s'était mis à pied d'œuvre pour tenter de sauver les engagements pris avec l'accord.

Objectif affiché, apporter des garanties à l'Iran sur le fait que l'Europe maintiendra bien le même niveau de croissance, qu'au moment de la levée des sanctions, dans ses échanges avec le pays.

Désormais, Emmanuel Macron entend s'assurer de la coopération des autres parties prenantes du traité que sont la Russie et la Chine. Toutefois, le Chef de l'État a rappelé son exigence d'ouvrir avec l'Iran des discussions pour la négociation d'un nouvel accord.

Emmanuel Macron condamne les actes odieux à Gaza

Quant à la crise de Gaza débuté lundi, c'est depuis Sofia que le Chef d'État français s'est exprimé ce qu'il estime être une tragédie.

Plusieurs dizaines de morts parmi des manifestants palestiniens massés à la frontière avec Israël pour s'indigner de l'ouverture de l'ambassade américaine à Jérusalem. Des actes que le président français a qualifié d'odieux et d'inacceptables.

Dans le même temps, il a appelé à des manifestations pacifiques, condamnant avec fermeté la propagande du Hamas et des mouvements qui ont tenté de porter atteinte à Israël. Emmanuel Macron marque ainsi son attachement à ne montrer aucune complaisance eu égard les relations nouées par la France. Et si sa réaction aura tardé à se faire entendre, Paris a rappelé son profond attachement au strict respect des vies humaines et des résolutions de l'ONU.