Il y a cent ans, Nelson Mandela voyait le jour. Ce 18 juillet, c'est donc le « Mandela Day », une journée célébrant l'ancien président de l'Afrique du Sud. Un peu partout dans le monde, des hommages sont ainsi célébrés en l'honneur de Nelson Mandela. Du côté de Londres, le leader sud-africain et lauréat du prix Nobel de la paix, qui est décédé à l'âge de 95 ans en 2013, est honoré à par une exposition à l'occasion du centenaire de sa naissance. Le Prince Harry et Meghan Markle ont rencontré Zamaswazi Dlamini-Mandela, la petite-fille de Mandela.

Le couple royal a reçu une leçon d'histoire sur le premier président noir d'Afrique du Sud, apprenant son parcours de jeune combattant de la liberté, à travers l'incarcération et son rôle d'inspiration pour le mouvement contre le système violent et oppressif d'apartheid en Afrique du Sud. Harry et Meghan ont rencontré Andrew Mlangeni, un ami proche de Mandela, 93 ans, accusé de sabotage contre le gouvernement de l'époque de l'apartheid et passé 26 ans à Robben Island, mais aussi Thembi Tambo. Haut-commissaire de l'Afrique au Royaume-Uni et fille du politicien anti-apartheid Oliver Tambo, qui était un proche collaborateur de Mandela.

Barack Obama fait vibrer les foules à Johannesburg

En Afrique du Sud, c'est Barack Obama qui a fait sensation.

L'ancien président des Etats-Unis a prononcé mardi un discours devant une foule de 15 000 personnes en Afrique du Sud. Obama a fait relativement peu d'apparitions publiques depuis qu'il a quitté la Maison Blanche en 2017, mais il a souvent qualifié Mandela d'être l'une des grandes inspirations de sa vie. Mandela reste une icône mondiale pour sa longue lutte contre le régime d'apartheid de la minorité blanche et pour son message de paix et de réconciliation après avoir été libéré après 27 ans de prison.

Obama a rencontré Mandela seulement brièvement en 2005 mais a fait un éloge à ses funérailles en disant que Mandela « me donne envie d'être un meilleur homme » et le saluant comme « le dernier grand libérateur du 20ème siècle ». Du côté de Johannesburg, au cours de son allocution, l'ancien président américain a exhorté les jeunes à se battre pour défendre la démocratie, les droits de l'homme et la paix.

Un message fort salué par les milliers de personnes présentes.

Le président sud-africain fait un geste

Avant d'arriver en Afrique du Sud, Obama a effectué une brève visite au Kenya, pays d'origine de son père. Il a ouvert un centre de jeunes dirigé par sa demi-sœur et a visité la maison de sa belle-mère dans le village de Kogelo, où son père est né et a été enterré. Barack Obama est toujours présent ce mercredi à Johannesburg afin de soutenir 200 jeunes leaders sélectionnés à travers l'Afrique pour assister à un programme de formation de cinq jours. De son côté, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a déclaré qu'il profiterait de « Mandela Day » pour faire don de la moitié de son salaire afin d'honorer « les grands sacrifices qu'il a faits et son engagement inlassable pour améliorer la vie des plus vulnérables ».

Pour rappel, Nelson Mandela a été emprisonné sous le régime d'apartheid en 1962 et libéré seulement en 1990, quand il a mené le parti du congrès national africain à la victoire dans les premières élections multi-raciales en 1994. L'anniversaire du « Mandela 100 » a déclenché une série de souvenirs et d'hommages au défunt leader anti-apartheid, ainsi qu'un débat sur son héritage et le sort de l'Afrique du Sud depuis qu'il a démissionné en 1999. Presque vingt ans plus tard, ce pays se cherche, puisque l'unité voulue par Nelson Mandela est aujourd'hui mise à mal.