La journaliste Mimi Mefo Takambo a été libérée le samedi 10 novembre 2018, par une signature du régisseur de la prison centrale de Douala. En effet, le bulletin de sa levée d'écrou est au numéro S/N° 294/PF. Ce qui lui notamment a permis de recouvrer sa liberté et de rentrer chez elle. Celle-ci a été notifiée par une exécution de l'ordre de mise en liberté du commissaire du gouvernement du tribunal militaire de Douala. La journaliste a été enfermée le 7 novembre 2018, avec pour motif la propagation de fausses nouvelles et pour outrage aux corps constitués et aux fonctionnaires.
Mimi Mefo, journaliste d'expression anglophone exerçant à Équinoxe TV, va désormais comparaître libre. Son audience est fixée pour le lundi 12 novembre 2018, au tribunal militaire de Douala. L'une des premières réactions après sa libération, fût celle de l'un de ses avocats, Maître Alice Kom.
L'avocate va notamment saluer la grande mobilisation de la presse et celle de la société civile. "La presse a été pour 1000% dans la libération de Mimi Mefo. Moi je ne dirais même pas que la presse constitue le quatrième pouvoir, c'est plus que ça. J'invite la presse à ne pas abandonner, parce-qu'il y'a encore des journalistes en prison, notamment Michel Biem Tong. On va tout faire pour le sortir de là". À terminée cette combattante pour les droits de l'homme.
Toutefois, l'État du Cameroun, estimant qu'il mène un combat loyal et légal contre des hordes criminelles (sécessionnistes), ne permet plus aucun écart vis à vis du bien-être de ses citoyens.
Après le post de la journaliste qui bénéficie de la présomption d'innocence, elle s'est malheureusement retrouvée avec plusieurs charges contraignantes.
Celles énumérées sont : la propagation de fausses nouvelles, de nouvelles fausses susceptibles de nuire aux autorités publiques ou à la cohésion sociale. En outre, selon la loi, ces faits sont prévus et réprimés par l'article 113 du code pénal. Entre autres, il a également été cité celui de l'outrage aux corps constitués et aux fonctionnaires, dont celui de l'incitation à la révolte contre le gouvernement et les institutions.
Les faits prévus et réprimés pour ces infractions sont ceux de l'article 154 du code pénal.
Le SNJC ira jusqu'au bout pour le cas Mimi Mefo
Le SNJC (syndicat national des journalistes du Cameroun), qui milite pour les droits des journalistes, a quant à lui commis un communiqué après à sa libération. Le SNJC a remercié les autorités camerounaises pour leur compréhension, et leur marque d'intérêt à leur appel à l'apaisement des rapports entre journalistes et les institutions. Il va également remercier le collège d'avocats qui ne cesse de se constituer depuis l'incarcération de la journaliste.
Le syndicat promet de travailler à la mobilisation des hommes et femmes de médias, ce lundi 12 novembre 2018.
Sur ce, le bureau exécutif national (BEN) du syndicat, se félicite de la force morale de leur camarade Mimi Mefo Takambo, pour n'avoir pas craquée et pour avoir gardée la foi. Appelant à une grande mobilisation, le président du syndicat monsieur Denis Kwebo, assure qu'elle aura le soutien incommensurable du SNJC.
Le groupe Équinoxe est heureux qu'elle soit enfin libre
L'arrestation de la journaliste Mimi Mefo a fait les choux gras de la presse nationale et internationale. De ce fait, Équinoxe TV/Radio, remercie toutes les personnes qui ont œuvrés de près ou de loin pour ce dénouement heureux. Le PDG, Severin Tchounkeu, dans son communiqué, n'a pas omit de remercier le pool des avocats, les organisations socioprofessionnelles et l'opinion publique.
Par ailleurs, le 8 novembre dernier, le ministre de la communication, Issa Tchiroma Bakary, a également fait une déclaration. Celle-ci concernait les poursuites judiciaires engagées contre la nommée Mimi Mefo Takambo.
Dans cette déclaration, le ministre relate les faits en s'appuyant sur la journée du 30 octobre 2018, à Bambui, dans une agglomération située à 14 km de Bamenda. Il va sommairement évoquer l'assassinat du révérend Charles Trumann Wesco par un tir oblique de calibre 12, exécuté par un terroriste. En effet, l'autopsie a été faite en présence de médecins légistes camerounais et américains, d'un représentant de l'ambassade des États-Unis et d'un commissaire du gouvernement. Mimi Mefo, déclarant sur un post daté du 30 octobre 2018, que le missionnaire avait été tué par l'armée camerounaise va donc être condamnée.
L'État du Cameroun, a estimé que la journaliste n'a pas manqué de jeter un discrédit sur les forces de défenses préjudiciables et au moral des troupes. Dorénavant la journaliste pourra comparaître libre au tribunal militaire de Douala.