Les charges retenues contre la journaliste camerounaise Mimi Mefo Takambou ont été arrêtées. En effet, le tribunal militaire de Douala, a décidé d'abandonner les charges contre la journaliste de la chaîne de télé Équinoxe. Cette décision a été instruite par le chef de l'État du Cameroun, son excellence Paul Biya, ce lundi 12 novembre 2018. Par ailleurs, elle a été dictée par le Colonel Jackson Tchinda Yemeya, commissaire du gouvernement dans la région du Littoral. Il va ainsi agir en application de l'article 13 alinéa 4 du code du tribunal militaire de Douala, sur l'arrêt définitif des poursuites contre Mimi Mefo.

Le dossier va donc être classé sans suite par le juge, et l'arrêt des poursuites judiciaires enclenchée dès cet instant.

Le SNJC (syndicat national des journalistes du Cameroun), constitué en soutient à leur camarade, va remercier la mobilisation des confrères venus en grand nombre la soutenir. Elle va arriver au tribunal avec un cathéter sur le bras gauche, un peu fatiguée par son incarcération précédente. Elle sera ensuite été appelée à la barre pour la lecture de sa plainte, celle de son identification, puis suivra celle de la lecture des accusations retenues contre elle.

Un abandon des charges au regard des autorités

Les charges qui avaient été retenues contre la journaliste étaient de plusieurs ordres.

Mimi Mefo était poursuivie pour la propagation de fausses nouvelles, et pour outrage aux forces armées camerounaises lors d'une attaque de sécessionnistes. En second recours, sera cité comme accusation, comme celle de l'incitation à la révolte contre le gouvernement camerounais. En dernier ressort a été cité comme dernière accusation, celle concernant l'atteinte à la sécurité de l'État du Cameroun.

Face à toutes ces accusations retenues contre elle, Mimi Mefo va momentanément plaider non-coupable devant ces accusations.

Sous le conseil de son pool d'avocats, Mimi Mefo va demander trois jours pour mieux préparer sa défense pour ce procès. Le Colonel Jackson Tchinda Yemeyo, va stopper des poursuites contre la jeune femme.

Ceci va être revu selon l'application du code du tribunal militaire du Cameroun. En outre, sur cette demande, le juge va intimer l'arrêt de toute poursuites contre la prévenue, et classer le dossier sans suite.

Mimi Mefo remercie toute la mobilisation autour d'elle

Depuis le début de sa convocation, le groupe Équinoxe TV/Radio, et le SNJC, ont vaille que vaille soutenu la jeune journaliste. Et ce, face à cette médiatisation formée autour de son incarcération du 7 novembre 2018, à la prison centrale de Douala. La jeune femme entourée de sa famille, de ses confrères, et de ses amis, a notamment remercié tous les acteurs qui l'ont accompagnée durant cette lourde épreuve.

Le chef de l'État, en tant que premier magistrat comme le dit la constitution du Cameroun, a instruit l'arrêt des poursuites contre Mimi Mefo.

Le SNJC, militant pour la défense des droits des journalistes, se félicite de la forte mobilisation autour de Mimi. Il applaudit également cette solidarité face au respect des libertés fondamentales des journalistes. Mimi Mefo peut dorénavant tourner la page de cet épisode judiciaire, et reprendre ce travail noble qu'est le journalisme.