De part son autonomie économico-structurelle, la consommation s'impose telle une nécessité pour toute société exerçant dans différents domaines. La société Congelcam, créée en 1994 par Sylvestre Ngouchinghe en est l'exemple type du Cameroun. Société anonyme au capital de 9.000.000.000 FCFA, elle s'occupe principalement de l'importation, de la distribution, et de la vente des produits de mer. Congelcam emploie près de 2000 personnes, et génère sensiblement plus de 3000 autres emplois.

Orientée prioritairement dans la vente en gros de poissons congelés, cette entreprise est devenue incontournable au fil des années.

Toutefois, récemment accusée par la CONAC (Commission Nationale Anti-Corruption) de fraude et de corruption, elle a décidé de faire une sortie. En effet, le 28 décembre 2018 au Palais des Congrès de Yaoundé, la CONAC commission avait déballé des faits concernant Congelcam. Face à ces accusations, une conférence de presse a été organisée le 14 janvier 2019 à l'hôtel Franco de Yaoundé.

Congelcam assure être dans la légalité

Le président de la CONAC, au Palais des Congrès, avait affirmé que Congelcam était accusé de pratique de corruption et de détournements de deniers publics. La CONAC l'accuse d'avoir détourné la colossale somme de 32.070.273.799 FCFA. Cependant, la société a aussitôt réagi en affirmant à son tour que la CONAC n'avait jamais investigué chez elle en 2017, date à laquelle les accusations sont orientées.

Congelcam s'est défendu en s'appuyant sur le fait que le montant supposé avoir été détourné demeurait fictif. Sur ces entrefaites, un courrier provenant de Congelcam, avait alors été envoyé à l'adresse du Président de la CONAC. C'était le 2 janvier 2019. Resté sans suite, Congelcam a donc convenu de donner son point de vue en donnant une conférence de presse le lundi 14 janvier 2019.

"Suivant le rapport de la commission, précisément dans les pages 66 et 67, les faits démontrant ces accusations seraient construits, montés et fabriqués de toute pièce".

Par ailleurs, selon les accusations de la commission, ces aspects seraient de plusieurs ordres. Il s'agit de l'infraction de fraude fiscale, de fraude sur manifeste et enlèvements, et de soustraction de certaines déclarations d'apurement.

Il y avait également celle de la fraude sur la déclaration de douane. En outre, la somme de 225.273.799 FCFA serait liée à des amendes associées à la violation des PVI (programme de vérification des importations) pour la période ouverte. Ajoutée à cette somme, celle de 21.000.000.230 FCFA et de 10.000.000.615 FCFA, feraient le total exact. Il s'agit respectivement des amendes incompréhensibles sur les virements, et des virements faits à leurs fournisseurs. Ce qui a donc fait un total de 32.070.273.799 FCFA.

La société Congelcam demeure inflexible

L'entreprise N°1 du poisson au Cameroun, s'interroge notamment sur les conclusions indigestes du rapport peu reluisant de la CONAC. Elle s'indigne du fait d'être accusée d'avoir de terribles conclusions de la commission.

Selon Congelcam, aucune enquête ne figure dans son rapport de 2015, de 2016 et de 2017. La société affirme que la commission se serait appuyée sur des dénonciations calomnieuses d'un journal d'informations générales. Celui-ci aurait d'ailleurs été poursuivi en justice par la société.

Parallèlement, le journal qui était paru en mai 2009, avait subi une condamnation par la loi, pour diffamations, injures et fausses nouvelles. Pour ce faire, l'image de la société Congelcam et celle de son Directeur Général, doivent absolument recouvrer leur lettre de noblesse. Congelcam à travers cet échange avec les médias, a ainsi tenu à rassurer sa clientèle sur ses agissements, et sur l'éthique de ses actions.