La situation humanitaire empire au Venezuela, et la crise économique et politique ne cesse de s'intensifier. Le pays est, en quasi-totalité, paralysé par une panne d'électricité depuis trois jours. La capitale Caracas n’est pas épargnée par la situation, qui s’ajoute à la crise humanitaire dont souffre actuellement le pays.

Les hôpitaux se trouvent ainsi en situation d’urgence, les transports en commun ne fonctionnent plus, tout comme 95% des lignes téléphoniques. Selon les ONG, la panne géante d'électricité aurait causé la mort de quinze patients souffrant de maladies rénales.

Le bilan a été démenti dimanche après-midi par le ministre de la Santé Carlos Alvarado.

Maduro accuse, Guaido cherche à solutionner

Le Président vénézuélien Nicolás Maduro a accusé son voisin américain, hier, d’être à l’origine de "la guerre de l’électricité", le qualifiant par la même occasion "d’impérialiste américain". Selon le ministre de la Communication, la panne d'électricité a été déclenchée par une première "attaque cybernétique contre le système de contrôle automatisé" de la centrale hydroélectrique de Guri, qui fournit au Venezuela 80% de son électricité.

De nombreux experts s'accordent quant à eux à dire que la panne est due à un manque d'investissement du gouvernement dans l'entretien de ses infrastructures.

L’opposant Juan Guaido demandera à l’Assemblée nationale, ce lundi, "de décréter l’état d’urgence pour permettre l’entrée de l’aide humanitaire" dans le pays. Il souhaite en effet que le Venezuela bénéficie de "l’aide internationale", afin d’améliorer la situation déjà critique du pays. Guaido a également demandé aux Vénézuéliens de descendre dans les rues pour protester, "parce que ce régime laisse mourir les Vénézuéliens", a-t-il ajouté.

De l’aide humanitaire aux portes du pays

Malgré la forte mobilisation internationale, aucune aide n’est permise de rentrer dans le pays. Le gouvernement de Maduro refuse catégoriquement ce qu’il qualifie "d’ingérence étrangère", qu’il voit comme une tentative d’intervention armée déguisée des Etats-Unis. La situation est ainsi désarmante, puisque plus de 250 tonnes d’aides humanitaires, de vivres et de médicaments, sont cloués aux frontières du pays avec la Colombie et le Brésil.

Une aide qui ferait pourtant grand bien à la population.

Le nombre de Vénézuéliens en exil ne cesse de croître. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, un habitant sur six aura quitté le pays d'ici la fin de l'année 2019.