Les Frères Lumières, avec cette ingéniosité artistique qu'ils ont développée ont indubitablement ouvert les vannes du 7e art. Le réalisateur (et acteur) camerounais Thierry Roland Ntamack, en est l'illustre percepteur de cette élucubration quelque peu ubuesque d'émotions. Plusieurs fois nominé et lauréat de nombreux festivals nationaux et internationaux, ce jeune réalisateur se réinvente continuellement à travers ses créations cinématographiques. Il vient de ce fait, présenter sa nouvelle production : " Ne crains rien... je t'aime"

Cette nouvelle sortie présente de manière singulière les conséquences des violences faites aux femmes.

L'histoire se déroule dans un climat sociétal assez affable où les personnages principaux sont revisités tour à tour après avoir mis à nu leurs émotions primaires. Le schéma descriptif de cette nouvelle production, virevolte simultanément autour du rôle de la femme. Personnage assez prolifique dans ses idéaux, Thierry Ntamack dans sa lutte contre les violences et les discriminations faites aux femmes, passe une message de conciliation et d'apaisement. Les avants-premières pour la sortie de "Ne crains rien... je t'aime", sont prévues pour le 2 mai 2019 à Yaoundé à l'IFC (sur invitation uniquement) et le 3 mai à Douala au cinéma l'Eden (sur invitation).

Son parcours atypique dans l'univers du 7e art

Après un diplôme obtenu avec brio au CFPA de la CRTV de Yaoundé, Thierry Ntamack s'envole pour la France et s'inscrit au cours Florent où il professionnalise son apprentissage. Son ascension arrive avec le long métrage "Le blanc d'Eyenga". Avec son personnage "Mola de Mboamanga", il marque un pas décisif dans le milieu du 7e art au Cameroun et à l'international.

Le film fait sensation et remporte plusieurs prix à l'international.

Voulant affiner ce chef d'œuvre cinématographique africain, le jeune réalisateur fait une suite à cette première aventure intitulée "Le blanc d'Eyenga 2". Moyennement accueilli par la critique, ce dernier qui ne cesse de travailler sort un troisième film quelques mois plus tard.

Il s'agit de "La patrie d'abord". Vu comme étant le premier film de guerre réellement médiatisé du Cameroun, il recevra plusieurs honneurs dont celui du "Prix spécial du jury" aux Trophées Francophones du Cinéma en 2017. Diffusé au festival Fespaco le film à fait sensation dans les débats au vu de la situation socio-politique de son pays. En effet, le Cameroun traverse une crise identitaire au Nord-Ouest et au Sud-Ouest (attaques armées de sécessionnistes) et à l'Extrême-Nord avec Boko Haram.

Un film en hommage aux femmes discriminées

Cependant, le réalisateur dont le flegme offre diverses étendues de son orientation idéologique, a voulu à sa sauce démontrer l'effet peu singulier des actes que cause la guerre.

Son quatrième long métrage "Le serpent de Bronze", retrace la vie simple et humble d'un jeune médecin parti trop tôt. Il partage ici l'affiche avec le célèbre acteur ivoirien Michel Gohou.

Doué de son talent de création et d'écriture de scénario, Thierry Ntamack interroge la société avec "Ne crains rien...je t'aime". Habitué des grandes cérémonies et de la lecture des sociétés africaines, ce nouveau venu dans sa programmation permet de questionner l'individu face à ses aspirations personnelles. La femme faisant partie intégrante de la société, le respect à son encontre ne devrait en aucun cas limiter sa valeur. "Ne crains rien...je t'aime", s'annonce tel un vase ouvert à l'expression libre de cette dernière.