Un léger vent de panique a traversé la ville de Yaoundé ce lundi 22 juillet 2019. Les réseaux sociaux se sont aussitôt enflammés avec diverses suppositions concernant une mutinerie qui se déroulerait à la prison centrale de Kondengui. Il est 8h lorsqu'une alerte est donnée concernant certains détenus acteurs de troubles au NOSO (Nord-Ouest et Sud-Ouest).
Un mouvement est aussitôt initié par ces derniers afin de créer un climat de tension et de peur. Ces agitateurs dans leur furie ont directement commencé à énumérer plusieurs revendications à l'endroit du gouvernement camerounais concernant leurs conditions de détention.
Ne se sentant pas pris en compte, ce mouvement s'est rapidement transformé en une violente insurrection. Les responsables de la prison centrale de Kondengui ont rapidement été mis en alerte et se sont immédiatement formés pour sécuriser le périmètre autour de l'établissement pénitencier.
Une mutinerie mise en berne par les FMO
Entre temps, les autorités compétentes mises au courant de la situation sont venues en renfort. Ces insurgés de la crise du NOSO ont entrepris de semer la panique et de faire régner la terreur au sein de l'établissement pénitencier. Ils se sont attaqués à d'autres quartiers restés en marge de la mutinerie.
Face à ces débordements, les Forces de Maintien de l'Ordre (FMO) sont arrivées en renfort et ont usé de professionnalisme et de sang froid pour calmer cette démesure.
À cet effet, les FMO se sont servies de méthodes et d'outils modernes (caméras, drones...) de dissuasion pour remédier aux troubles de ces insurgés. En outre, aucun tir à balles réelles n'a été effectué durant cette intervention.
Kondengui désormais sous contrôle
Selon les statistiques des forces de police, la première évacuation fait état de nombreux dégâts.
Il est cité celui de l'incendie de la Bibliothèque de la prison, celui de l'atelier de couture des femmes détenues et du bureau du responsable de la discipline de l'établissement. Parmi ces différentes pertes, il y a également le pillage des petits commerces internes. Toutefois, concernant le bilan de ces anarchistes, un nombre repéré de 177 individus identifiés comme étant des meneurs, ont été interpellés et conduits dans les services de la police et de la gendarmerie.
De prime abord, aucune perte en vie humaine (ni de blessé), n'a été signalé parmi les FMO et les insurgés selon le communiqué officiel du Ministère de la Communication. Cependant, en marge des actes commis par ces trouble-fêtes, deux détenus ont été blessés dans leur quartier et ont immédiatement été pris en charge dans un centre hospitalier de Yaoundé. Le gouvernement camerounais condamne avec hargne les actes perpétrés par ces terroristes.