Un rassemblement de 17.000 personnes a eu lieu à Berlin ce samedi 1er août. Les Allemands présents lors de cette manifestation protestent contre les mesures sanitaires prises par l’État fédéral à Berlin. Ces opposants se sont donc rendus dans les rues de la capitale allemande pour exprimer leur désarroi face à la situation. Mais les masques et les mesures de distanciation physiques étant toujours de rigueur dans les lieux clos du pays, la police a été forcée d’intervenir dans l’après-midi aux alentours de 16 heures, afin de disperser la foule. En Allemagne, ce sont plus de 18 policiers qui ont été blessés lors des échauffourées avec quelques manifestants tendus.

Selon des informations du magazine allemand Der Spiegel, à l’origine, il s’agirait d’une initiative de Stuttgart Querdenken 711, une mobilisation qui porte le nom de ‘La fin de la pandémie - Jour de la liberté’.

Une référence assumée au film du même nom réalisé par Lena Riefenstahl, une réalisatrice nazie chargée de faire les films des conférences du parti d’Adolf Hitler. Ces Allemands souhaitent résister face à ce nouveau Coronavirus qu’ils qualifient ‘de plus grande théorie conspirationniste’. Ils s’opposent également aux éventuels vaccins obligatoires ou encore au port du masque dans le pays. Dans le cortège, on voit aussi que certains manifestants portent même des t-shirts ainsi que des drapeaux d’extrême droite. Michael Müller, le maire SPD de la capitale berlinoise s’est indigné que ‘des personnes viennent d’autres régions d’Allemagne à Berlin pour y exercer un droit de manifester sans règles d’hygiène.

Ces personnes ne prennent pas conscience des risques et agissent sur la Santé des autres."

L’Allemagne, bonne élève de la gestion du Covid-19

Face au 9 226 morts liés au Covid-19, l’Allemagne reste en effet un bon élève dans sa gestion de la crise.

En effet, si l’on prend en compte les plus de 30.000 disparitions en France, ou les 35.000 en Italie et les 28.000 en Espagne, les Allemands semblent avoir bien réagi avec une politique de dépistage intensif et une gestion dans les hôpitaux bien plus efficace que ses voisins européens. Mais les autorités viennent de rendre les tests de dépistage obligatoires pour les vacanciers de retour de pays dits ‘à risque’.

Également, d’après certains médias allemands et l’Institut Koch, on notera un certain relâchement dans les comportements. On parle même de citoyens ‘indisciplinés’. En tout cas les fêtes, les bars sont très souvent surveillés dans le pays d’Angela Merkel et les autorités tentent tant bien que mal de contrôler la propagation du virus.

Les Allemands face à la pauvreté : 2,8 millions d’enfants pauvres

C’est un autre défi lié à cette crise sanitaire inédite : la pauvreté touche de plus en plus de monde avec les mesures de chômage partiel, les fermetures de certains commerces et la multiplication des nouvelles règles sanitaires à respecter. La Fondation Bertelsmann déclare que se sont plus de 2,8 millions d’enfants et adolescents de moins de 18 ans qui seraient concernés par cette pauvreté dans le pays selon la Deutsche Welle.

Le problème est loin d’être résolu avec la crise du coronavirus. Dans le pays d’Angela Merkel, déjà très concerné par ce phénomène de pauvreté, le salaire minimum légal est passé de 9,19 euros à 9,35 euros. Les familles considérées comme pauvres ne dépassent pas les 1000 euros de revenus pour joindre les deux bouts. Pour les épauler, le gouvernement a décidé de mettre en place une série de coups de pouce mais c’est toujours insuffisant face à la crise sanitaire.