La pandémie de Coronavirus (Covid-19) sévit dans pratiquement toutes les couches sociales au Cameroun. De ce fait, l'association CEMEAD-C (Centre d'entrainement aux méthodes d'éducation active et dynamique du Cameroun) avec le soutien du gouvernement canadien, sensibilise les couches vulnérables et les commerçantes dans les marchés.

Ce vendredi 28 août 2020, cette association dont la présidente n'est autre que Marie Jeanne Abega, a vu la participation de plusieurs Bayam Sellam (appellation des commerçantes dans les marchés au Cameroun) du marché du Mfoundi à Yaoundé.

La CEMEAD-C a par ailleurs dressé son bilan concernant la restitution publique des conclusions du programme de sensibilisation des femmes Bayam Sellam du marché du Mfoundi, sur l'application des mesures barrières.

Les Bayam Sellam à l'honneur

Rappelons que le Premier Ministre Chef du Gouvernement Jospeh Dion Ngute a prescrit les mesures barrières avec l'obligation du port du masque dans toute l'étendue du territoire. Sachant que l'implication de tous est requise, l'association CEMEAD-C s'est penchée sur le cas des femmes Bayam Sellam du marché du Mfoundi pour accroitre leur campagne de sensibilisation.

Durant cette restitution, le Dr Pierre Flambeau Ngayap sénateur de l'UNDP (Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès) et membre de l'association (Chef de Projet) a tour à tour déroulé le programme des activités effectuées sur le terrain. A cet effet, ces femmes ont reçu une formation d'une durée de trois mois, afin de mieux intégrer l'implémentation des gestes barrières. Le Chef du Projet s'est dit satisfait du retour de cette formation qui aura apporté un plus dans cette lutte contre la pandémie de Covid-19 dans le marché du Mfoundi.

CEMEAD-C opte pour une sensibilisation de masse

Sachant que ces commerçantes utilisent régulièrement de l'argent où vendent des vivres à mains nues, ces trois mois auront permis à celles-ci de changer de comportement et ainsi d'éduquer leur entourage.

Durant la cérémonie de restitution, des gels désinfectants et des masques de protection (cache-nez) ont été distribués à toute l'assistance.

Le projet étant financé à 80% par le Canada, le Dr Pierre Flambeau Ngayap a assuré que les formations peuvent être étendues dans plusieurs marchés de Yaoundé et même du Cameroun, néanmoins cela dépendra une fois de plus du Canada. La nécessité d'avoir permis que ces femmes Bayam Sellam puissent bénéficier de ces trois mois de formations vise à permettre aux populations de limiter la propagation du Coronavirus et d'apporter une nouvelle dynamique dans le changement de comportement. Marie Jeanne Abega, très active sur le terrain se dit prête à continuer l'expérience et d'avoir plus de participantes qui pourront à leur tour aider leurs semblables, leurs familles et même leurs proches.