Dans le cadre du concours de scénario de fiction court-métrage intitulé « 10 jours pour 1 film » organisé par le Goethe-Institut Kamerun en partenariat avec l’Association Ecrans Noirs, les présélectionnés pour ce concours sont déjà connus. Sachant que la pandémie de Coronavirus (Covis-19) sévit, des mesures ont récemment été prises concernant le festival Ecrans noirs. A cet effet, les annonces et même la conférence de presse sont rangées dans cette même enseigne de pouvoir mettre en avant l'espace digital. Bassek Ba Kobhio, promoteur de ce festival international du film africain s'est d'ailleurs exprimé sur le sujet concernant les différents changements qui seront effectués durant la tenue de l'évènement.

Renvoyé pour cause de Covid-19, le festival international de Cinéma africain Ecrans Noirs aura lieu au Cameroun dans quelques semaines (31 octobre au 07 novembre 2020). Cette 24e édition verra la participation de plusieurs acteurs du cinéma africain avec plusieurs articulations telles que le marché du film d'Afrique centrale (4e édition), un colloque international, des rencontres thématiques (thème : les femmes dans le cinéma africain, profession : technicien de cinéma) et des conférences de presse quotidiennes. Durant le festival, les salles de cinéma devant accueillir les cinéphiles et organisateurs devront également respecter ces mesures en vue d'éviter une trop grande propagation de la pandémie.

Ces différentes programmations viendront compléter l'application des précautions que va mettre en place la logistique en vue de respecter les mesures barrières éditées par l'Organisation Mondiale de la Santé et le Gouvernement camerounais. Dans le cadre de "10 jours pour un film", ces mesures seront également prises en compte avec les futurs lauréats.

A la fin de cet engagement envers les acteurs du cinéma ayant présenté leur travail, seuls trois projets qui auront retenu l’attention du jury pourront avoir une compensation financière pour la mise sur pied du projet à venir.

Ces trois projets phares vont par ailleurs être projetés sur toute la période dudit festival, ceci en formule présentielle ou virtuelle.

Cette diffusion se fera suite à l’évolution de la pandémie du Coronavirus au Cameroun. Sachant que cette pandémie semble quelque peu prendre une place importante dans les activités culturelles, les dates du Festival Ecrans Noirs de 2020 sont également susceptibles de changer.

Une compétition qui valorise le cinéma au Cameroun

Pour la compétition "10 jours pour un film", le jury est composé de :

  • Yasmine Fouda (Festival Écrans Noirs)
  • Soraya Sone (Goethe-Institut Kamerun)
  • Christa Eka (Réalisatrice)
  • Sidoine Kobhio (Festival Écrans Noirs)

Rappelons que cette compétition est uniquement réservée aux jeunes Camerounais de moins de 30 ans et qui ont une expérience professionnelle dans le monde cinématographique.

On peut citer les producteurs, les scénaristes, les réalisateurs. Cependant, la production de ce court-métrage ne doit pas dépasser les 10 minutes. De nombreux lauréats ont déjà pu bénéficier de ce projet avec un voyage pour l'Allemagne afin de mieux positionner la réalisation de ce court-métrage.

Ce jury présélectionne les œuvres suivantes pour la pertinence, l’originalité et la faisabilité de l’histoire sur la thématique : « Confiné » :

  • « The monster » de Yves Junior Aboueme
  • « Les liquidateurs » de Wilfried Douanla Detchoutezo
  • « Oui Maman » de Sylvain Kwamen Kamtchoua
  • « Un pas… 6 destinations » de Sandra Dominique Heunga Tchounda
  • « Corina » de Jean Baptiste Foko
  • « Reclus » de Nelly Merveilles Ella
  • « Addiction » de Francis Johan Fouda Evoula
  • « Madame… Maman » de Alida Ngom Yamb
  • « Milaka » de Marlyn Tchuisse Njimeni
  • « See » de Neville Diffouo

Le jury s'est réuni au Goethe Institut afin de faire les présélections et d'évaluer les propositions des différents candidats ayant postulé.

Depuis 2008, le festival Ecrans noirs s’est rangé dans le cadre de la compétition en implantant le volet Prix et celui des talents. Cela rehausse son éclat avec cet attentisme que lui a accordé le Chef de l’Etat S.E Paul Biya en lui conférant ce titre d’être « reconnu d’utilité publique ». Très connu en Afrique Centrale, le festival Ecrans Noirs accueille chaque année des cinéastes, réalisateurs, vidéastes et acteurs du 7e art venus des quatre coins de l’Afrique et même du monde. Cet évènement est également réservé aux amateurs ou cinéastes en herbe, ce qui leur permet d’avoir une autre approche du 7e art et de renouer avec le film. Il peut aussi servir de plateforme de rencontres avec les vedettes du cinéma africain tout en mettant en lumière chacune de leurs expériences dans le domaine.

Un concept au-delà des attentes de l'Institut Goethe

Les dix lauréat(e)s présélectionné(e)s bénéficient d'une formation en réécriture de scénario. A la suite de cette formation, le jury réexaminera les dix "scénarii" et sélectionnera les trois meilleurs qui bénéficieront chacun d’un financement d’un million de francs CFA (1.000.000) pour la production de l’œuvre. Les gagnants feront ensuite la promotion de leur oeuvre au Cameroun avec l'appui du Goethe Institut Kamerun. Les oeuvres seront ensuite présentées au public. De nombreux jeunes réalisateurs et acteurs de ce milieu cinématographique ont déjà pu faire leurs preuves en mettant en scène leurs courts-métrages issus de ce projet.

Il faut noter que tous ces films sont des courts-métrages.

Ce concept a été mis sur pied pour valoriser les jeunes réalisateurs locaux dans l'écriture et la production de leurs oeuvres. Cet espace que leur offre le festival international Ecrans Noirs est perçu comme une plateforme de découverte et de production du cinéma camerounais à travers le continent. Le concept "10 jours pour un film" demeure ainsi un cadre de valorisation du 7e art camerounais dans son plus simple appareil. Et cela peut également permettre à ces jeunes premiers de mettre en lumière leurs productions et réalisations afin de pouvoir postuler à d'autres initiatives similaires. Valoriser l'art à travers le cinéma est sans nul doute un apport perceptible pour la valorisation du 7e art en Afrique et même dans le monde.