Les thèmes évoqués ne permettent pas de différencier les candidats, même si Manuel Valls est le grand vainqueur de ce non-débat. Il faut attendre le troisième débat.
Le débat
Ouverture de débat sur la présidence de Trump. Tous sont d’accord pour la fermeté vis à vis de celui-ci sans dire aux Français que nous sommes une petite puissance moyenne et que nous ne pouvons influencer la politique américaine. Voici les élites françaises de Gauche et au coeur du mensonge républicain vis à vis des électeurs. Les questions posées ont entraîné des réponses divergentes.
Les journalistes devraient poser la même question à tous les impétrants. On a mélangé les questions commerciales et humanitaires et toute la discussion a tourné autour du visa humanitaire utopiste, proposé par Hamon.
Concernant l'Europe, tous les participants sont d'accord qu'il faut revoir les structures de fonctionnement de l'Union européenne. Sur cette question, deux Gauches se sont détachées, celle de Hamon altermondialiste et celle de Valls une Gauche de gouvernement et de responsabilité.
Sur l’environnement, rien de nouveau sous le soleil. Les déclarations des impétrants trouvent leurs sources de démonstration dans la COP 21, conférence réussie de Paris. A propos de la dépénalisation du cannabis, les débats ne sont pas tranchés entre les partisans et les opposants.
Pour Bénhamias, il faut légaliser le cannabis comme l’ont fait trente Etats américains. Pour De Rugy, il faut mettre le cannabis dans les tabacs. Valls et Montebourg sont contre la dépénalisation du cannabis et Montebourg souhaite un débat en France.
Concernant l’éducation et la la laïcité, rien à signaler, que des banalités et des remarques entendues, mieux rémunérer les professeurs et professionnaliser les parcours en rapprochant l’école de l’entreprise, s'occuper des élèves en difficulté et décrocheurs.
Le débat de ce soir n’a servi à rien. On reste sur sa faim. On attendait que les candidats s’interpellent de façon véhémente. On a été malheureusement déçu et il faut craindre que le troisième débat n’apporte rien de nouveau . En revanche, ce deuxième débat a installé Valls dans sa posture de présidentiable crédible.
Le débat sur la laïcité a été un moment de satisfaction intellectuelle pour les téléspectateurs car les candidats sont tous d'accord pour une laïcité,, c'est à dire pour une séparation entre les espaces religio-communautaires et l'espace politico-publics.
Chaque intervenant s'est exprimé sur sa conception. Ils introduisent une conception adaptable de la laïcité.
Fin du débat
La fin du débat est traditionnelle. Pour Peillon, c'est un débat vivant et il se félicite que l'ensemble des candidats ont des valeurs communes sur l'école et la laïcité. Il souhaite que la Gauche ait un projet réaliste pour gagner afin de battre la Droite. Benhamias est d'accord avec tout le monde, comme lors du premier débat et il faut tendre la main à Macron car la primaire sert à cela. Pour Hamon, il faut battre la Droite et l'extrême-Droite qui ont une même idéologie et des positions brutales au plan national et en politique étrangère. Pour Pinel, il faut renforcer la solidarité de tous en valorisant la Gauche de liberté, d'espérance et de solidarité.
Pour de Rugy, député nantais, il faut valoriser la France qui entreprend et une Gauche avec des idées neuves et articulées autour de l'écologie. Pour Montebourg, il faut apprivoiser pour la France ce monde nouveau qui bouillonne, qui se transforme. La France a des atouts pour ses starts-up, ses citoyens, la refondation politique et démocratique. Valls estime qu'il a l'expérience, l'énergie et l'envie pour bâtir une France nouvelle et une République neuve. Valls est en train de surprendre, il ne s'est pas renié et il va peut-être gagné la primaire en affirmant sa posture de présidentiable par rapport aux autres, même s'il n'a fait aucune proposition nouvelle en tant que candidat crédible de la primaire pour l'élection présidentielle.