Macron +est à 54% d’opinions favorables. Ici et là, il y a des cris d’orfraie, surtout de la part de journalistes commentateurs de l’actualité, mais surtout de leur propre actualité car ils sont orphelins de la parole présidentielle très rare. Les journalistes sont énervés et sur les plateaux de télévision la baisse dans les sondages de Macron est pain béni pour eux car ils peuvent se détendre en lui tapant dessus. Fini, Messieurs les journalistes et éditorialistes, le temps béni de Hollande qui racontait sa propre activité présidentielle. Certains visiteurs du soir au château de l’Elysée étaient des journalistes auxquels François Hollande racontait, en déroulant, la vie gouvernementale.
Avec Macron, les choses sont différentes. Il inverse le rapport aux journalistes et il les ignore.
Castaner et le rétablissement de la vérité ce matin sur RMC (Les Grandes Gueules) concernant De Villiers
Revenons à l’affaire De Villiers. Dans l’émission les Grandes Gueules sur RMC de ce 24 juillet 2017, Castaner, Porte parole du gouvernement et Secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement, a dévoilé qui était réellement De Villiers. Au-delà de ses services militaires impeccables, le Général 5 étoiles De Villiers avait dit pendant la campagne présidentielle qu’il ne travaillerait pas avec Macron si celui-ci devenait Président de la République. On a aussi appris que le Général De Villiers souhaitait que sa mission soit prolongée de deux ans.
Macron, grand seigneur, lui a accordé une seule année. Le Général savait qu’il y aurait un dégel de crédit de 1,5 milliards d’euros en faveur de l’armée, il a préféré ne retenir que les 850 millions d’économie pour 2017. Castaner a raison de dire que le Général a théâtralisé sa démission et, comme nous Français sommes friands de l’empathie et des pleurs pour le plus petit, tout le monde a tapé sur Macron qui a eu raison de réaffirmer son autorité.
Le temps hollandais esr fini. Voici venu le temps macronien où les choses sont dites de façon ferme et décisive, que certains journalistes estiment comme étant de l'autoritarisme, alors qu'il ne s'agit, ni plus ni moins, que de l'autorité restaurée.
Explications de la baisse de Macron dans les sondages : impopularité due aux réformes ou à son attitude
Chaque Président élu connait cette période de disgrâce après son élection. Ce fut le cas de Chirac en 1995 et de Hollande en 2012. Le phénomène est normal, en revanche il faut en donner les explications. Pendant la campagne présidentielle, Macron s’est adressé à tous les Français de manière générale, sans aller dans le détail des propositions et sans désigner les catégories de Français touchés par les différentes mesures de réduction des dépenses. Nous y sommes. Les retraités sont concernés par la CSG;pas tous, ceux qui gagnent au moins 1200 € par mois devront s’acquitter à l’année d’une CSG de l’ordre de 360 € à l’année.
Macron a promis d’exonérer de la taxe d’habitation la plupart de nos compatriotes qui ont des revenus faibles. Il a décidé de diminuer de 5 € l’APL, concernant l’ISF il ne fait pas un cadeau aux riches, comme le disent certains, en diminuant le taux d’imposition, il fait un pari qui ne sera peut-être pas gagnant : permettre à certains de nos compatriotes qui gagnent bien leur vie grâce à leurs compétences ou héritages, de rapatrier les fonds afin d’investir en France. En compensation, Macron pense taxer la rente immobilière, qui demeure oisive et non productive, de richesse. Concernant les tiers payant, la décision a été reporté en décembre. La France, notre pays, est assez bizarre car c’est un pays irréformable.
On aime les Réformes en général, mais quand celles-ci nous concernent directement. A droite comme à gauche, Macron a souffert de son bras de fer avec De Villiers, qui au demeurant n’a pas été honnête, et de la mise en œuvre actuelle des décisions pour réformer la France. Sur le plan administratif, les différents gouvernements doivent éviter le principe de la sous-budgétisation, c'est-à-dire la pratique qui consiste à constater des dépenses futures à exécuter sans ligne budgétaire équivalente. L’administration Macron découvre, malgré elle, cette pratique héritée d’un autre temps. Macron doit très vite faire la distinction entre une impopularité due à son attitude qualifiée d’autoritaire, et celle liée aux réformes.