La France est un pays bizarre. Nous sommes un peuple compliqué qui souhaitons tout et en même temps son contraire, pour reprendre l’expression du Président Macron. Sarkozy et Hollande nous avaient habitué à une non-présidence. Macron restaure la fonction présidentielle et les journalistes ne sont pas contents car ils profitent de l’affaire De Villiers pour se venger de leur mise à l’écart par le nouveau président élu. Sous Sarkozy et Hollande, les journalistes étaient les enfants gâtés de la République car, au cœur des secrets de celle-ci, ils pouvaient influencer à leur guise l’évolution de la situation politique et, surtout, l’état de l’opinion.
Messieurs les journalistes, les choses ont changé, vous n’avez plus de grain à moudre comme au temps de Sarkozy et surtout de Hollande. Le Président Macron a parfaitement raison d’écarter les journalistes qui avaient pris la mauvaise habitude d’influencer l’opinion. Ce sont les mêmes journalistes qui ont crié au manque d’autorité des Président Sarkozy et Hollande et ils se plaignent aujourd’hui de l’autorité du Président Macron qu’ils qualifient d’autoritarisme. On croit rêver, dans quel monde sommes nous, et pourquoi en France on continue de confondre les lieux, les places, les statuts et les décisions de ceux qui nous gouvernent ?
Monsieur De Villiers, vous avez orchestré votre démission sur le plan politique, c’est inacceptable
Macron a déclaré le 13 juillet à l’Hôtel de Brienne qu’il était le Chef des armées et qu’il ne supportait pas qu’on lui dicte ce qu’il avait à faire vis-à-vis des armées.
Au nom de la discipline budgétaire, les arbitrages ministériels, conduits par Bercy et acceptés par le Président, ont entraîné une baisse de 650 millions d’euros en 2017 sur le budget de l’armée. Macron a demandé à tous les Ministères de faire des efforts pour respecter les engagements vis-à-vis des 3% du déficit budgétaire par rapport au PIB.
Ces engagements sont en direction de Bruxelles afin de baisser nos dépenses et ce sont des engagements que le Président Macron avait pris pendant sa campagne électorale. Dans le même temps, Macron annonce qu’à partir de 2018, les budgets de l’armée seront en augmentation permanente jusqu’en 2025. Pourquoi le Chef d’Etat-Major De Villiers, qui, dans une vie antérieure, avait été responsable des finances de l’armée et donc au courant des pratiques budgétaires, a-t-il profité de cette situation pour dire à la commission des finances de l’Assemblée Nationale qu’« il ne voulait pas se faire baiser ».
Monsieur le Chef d’Etat-Major de Villiers, vous avez oublié qu’un nouveau Président avait été élu et que les pratiques qui étaient les vôtres sous le gouvernement de Hollande et du Ministre Le Driant, avaient changé.
Les spécialistes de la défense et les éditorialistes disent que vous aviez mis en balance votre démission et celle des principaux chefs d’Etat-major des différentes armes (ciel, terre, mer). Le Président Hollande a cédé à vos revendications, vous vous êtes cru en terrain conquis en tordant le bras au Président Hollande qui s’est laissé faire, mais vous avez oublié que le nouveau Président Macron était Ministre de l’économie et qu’il observait tout ceci et on comprend mieux pourquoi dans le nouveau gouvernement Monsieur Le Driant a changé de poste en passant de la Défense aux Affaires étrangères.
Le papier de Castaner dans le Figaro qui parle de Villiers comme un poète revendicatif est juste
Messieurs les journalistes, n’en déplaise à vos égos insurmontables, toujours prêts à critiquer ce qui vous semble extraordinaire et inattendu, vous devez accepter un nouveau monde politique inauguré par Macron.
Vous instruisez un procès en autoritarisme, en autocratie de la part de Macron. Je vous fait remarquer que la France a restauré son image au plan diplomatique et au plan international. On nous envie ce jeune Président qui, progressivement, ramène la France dans le concert des grandes Nations. Ce qui vous choque, c’est qu’il ne vous reçoit pas et il a raison ! En présentant le nouveau Chef d’Etat-Major des armées, Lecointre, Macron a clarifié les missions du Ministre du budget qui s’occupe du budget, du Chef d’Etat-Major des armées qui travaille sur la stratégie proposée ensuite au Chef d’Etat qui décide. Pas de confusion et Castaner, Secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement et Porte-parole du gouvernement a raison de dire que De Villiers a mis en scène sa démission (Il n’y a qu’à voir la vidéo de son départ diffusée sur les réseaux sociaux). Merci De Villiers pour les services rendus, mais vous n’êtes pas irremplaçable et la République continue malgré votre démission spectaculaire.