A part ceux qui l'ont pensée, personne ne s'était préparée à la mondialisation. De ce fait, ce processus multiforme a fini par engendrer des courants de pensées divers, se combattant ici et là. Parmi ces courants de pensée, on a ceux que la doctrine qualifie de pro-mondialistes ou mondialistes. Il s'agit de celles et ceux qui apprécient la mondialisation sous sa forme actuelle. En face d'eux, on a la catégorie dite des altermondialistes. Eux aussi sont favorables à la mondialisation, mais pas la mondialisation sous sa forme actuelle, qu'ils jugent inégalitaire, à cause de son libéralisme excessif, son capitalisme extrême, ses phénomènes de masse, son lot d'insécurités...etc.
A l'opposé de ces deux courants favorables à la mondialisation, nous avons les anti-mondialistes. Il s'agit de celles et ceux qui sont hostiles à toute forme de mondialisation. Et pour s'en protéger, ils vont jusqu'à demander le retour aux nationalismes, générateurs de conflits graves dans les siècles précédents. Et pourtant, avec une petite prise de recul, on découvre très vite que la mondialisation n'est pas si mauvaise que ça, qu'elle a sorti tous les peuples de la terre du vase clos où ils vivaient, signe que la démocratie s'est amplement déployée à l'échelle planétaire.
La mondialisation à l'origine de l'émancipation des peuples
Pris de court par la mondialisation avec les nouveaux phénomènes incontrôlables qu'elle draine, lesquels phénomènes sont sources de plusieurs dépaysements, nombreux sont celles et ceux qui disent leur hostilité à la mondialisation.
Ce faisant, ceux qui se plaignent de la mondialisation se focalisent beaucoup sur ses dysfonctionnements, ils ne voient pas ses succès. En effet, en analysant le monde ancien, en comparaison avec l'ère nouvelle véhiculée par la mondialisation, on se rend compte très vite que le jeu en vaut la chandelle.
Tout d'abord, autrefois, le savoir n'était pas aussi accessible.
C'est l'époque dite de l'expertise. Il fallait interroger les autres pour s'informer. Or, aujourd'hui, avec la mondialisation, la frontière entre l'expertise et l'amateurisme s'est rétrécie comme peau de chagrin. Pour donner des exemples, durant cette vieille époque, seuls les journalistes avaient le monopole de l'information.
Or, à l'ère de la mondialisation, chacun tend a devenir expert de l'information. Cela est possible grâce aux instruments de propagande de la mondialisation comme par exemple : la téléphonie mobile, Internet, les réseaux sociaux comme Facebook.com ; Twitter ; Instagram...etc. Ainsi, aujourd'hui, chacun est devenu expert à sa façon. Autre amateurisme tendant à se confondre avec l'expertise sous la mondialisation : la correspondance internationale et la nuptialité internationale. Jadis, il fallait passer par des organisations internationales, des agences matrimoniales agrées pour trouver des correspondants à l'étranger, trouver l'âme sœur à l'échelle internationale. A l'ère de la mondialisation, on pourrait dire que c'est chacun, sa propre agence matrimoniale.
Bref, plusieurs démarches qui nécessitaient des intermédiaires pour réussir, sont désormais à la portée des individus. Avec la mondialisation, on a découvert un nouveau concept qui facilite la vie à chacun, c'est celui de la Mobilité. De ce fait, autrefois, on naissait dans un village pour y vivre et pour y mourir. Pareillement, autrefois, on était contraint de vivre dans son village, dans sa ville, dans sa localité, dans sa région, même si on n'y était pas heureux. Et, on n'avait pas le choix, entre partir et rester, car la liberté de circulation était restreinte à cause de la rareté des moyens de transports, mais aussi à cause de l'étanchéité des frontières politiques. Contre toute attente, avec la mondialisation, on naît dans un village ou une ville, dans un pays, pour vivre dans plusieurs villages, villes, pays, et mourir dans un autre village, une autre ville, un autre pays !
Dans la même perspective, jadis, on avait une seule formation professionnelle, on exerçait une seule profession toute sa vie, jusqu'à la mort même si on n'aimait pas cette formation professionnelle ni cette profession. A l'ère de la mondialisation, on a plusieurs formations professionnelles, des diplômes pluridisciplinaires, pour se doter de la polyvalence. Dit autrement, jadis, en une vie, on n'avait qu'une seule vie ; alors que sous la mondialisation, en une vie, on a plusieurs vies.
Par ailleurs, la mondialisation facilite le commerce international en mettant à la disposition des individus, tous les produits de consommation. De ce fait, bien qu'éloigné de son pays natal, on mange comme si l'on y était : même la diététique s'est internationalisée !
Assurément, la mondialisation a facilité la vie des individus à plusieurs niveaux, elle a entraîné une émancipation de tous les peuples, signe d'une démocratisation sociale incontestable.
Une démocratisation sociale d'envergure véhiculée par la mondialisation
Le vieux monde, où, l'on vivait en vase clos était devenu insupportable. Il ne pouvait pas perdurer. Dans ce monde totalitaire, les droits et libertés individuels et collectifs étaient méconnus. C'est ainsi que toutes les démarches de la vie quotidienne étaient soumises à des intermédiaires, à des experts. La mondialisation, sans supprimer les intermédiaires et les experts, fait cohabiter à leurs côtés, des amateurs tout aussi efficaces, ce qui améliore la qualité de l'offre et de la demande dans tous les domaines.
Une telle prouesse n'aurait pas été possible sans l'ouverture au monde, sans l'ouverture sur le monde véhiculée par la mondialisation. Avec cette ouverture sur le monde, il y a un partage massifs des expériences jamais vécu auparavant. Cette partage d'expériences rend concrète la vision des pères de la Négritude qui, au siècle dernier, nous ont parlé du 21è siècle comme étant le siècle du dialogue universel, le siècle du rendez-vous du donner et du recevoir.
De ce qui précède, qui oserait regretter le vieux monde totalitaire et fermé ? En tout cas, pas les forces de progrès.