Une fois encore, la maire de Paris, tout juste à mi-mandat, vient de provoquer un nouveau tollé. Il semble que l'aggravation des problèmes de circulation, l'augmentation des taxes, ses voyages à plus d'un million d'euros, sa volonté d'effacer le marché de noël du paysage Champs-Elyséen ainsi que l'iconique Grande Roue, son projet d'organisation des JO à plus de 160 millions d'euros, ne soient malheureusement qu'un avant-goût de sa volonté de déconstruire l'identité même de Paris tout en n'hésitant pas à taxer davantage les Parisiens, de passages comme les résidents permanents.
"La reine Hidalgo"
C'est ainsi que de nombreuses personnes, de Paris et d'ailleurs, surnomment la maire de Paris en dénonçant son appétence envers l'argent des contribuables qu'elle n'hésiterait pas, selon elles, à dilapider pour assouvir ses moindres caprices ainsi que pour remercier ses fidèles sujets. Son voyage princier d'une semaine avec la délégation Française des jeux olympique à Lima (Pérou), juste pour connaître le résultat de la candidature de la France pour 2024, a couté plus d'un million et demi d'euros : un avion leur était réservé, ils ont été logés dans un hôtel cinq étoiles à Lima, fêté leur victoire au restaurant luxueux Astrid y Gaston, soit la meilleure table du Pérou, ne lésinant pas sur le champagne et autres coûteuses "petites frivolités" et, pour couronner le tout, ils ont passé le plus clair de leur temps dans leur luxueux hôtel alors que la décision du jury n'a duré qu'une soirée.
Pour un total de 250 personnes, ce voyage aura coûté environ six mille euros par personne. Les un million et demi sont financés à hauteur de 50% par les contribuables et le reste par le GIP (groupement d’intérêt public) Paris-2024. N'oublions pas non plus ses prévisions de financement des JO qui s'élèveraient à plus de 160 millions d'euros alors que de nombreuses infrastructures sont aptes à l'emploi, et créant des nouveaux postes, alors qu'il existe déjà une cellule en charge des organisations sportives.
Cette fois, Anne Hidalgo est de nouveau mise en porte à faux pour une utilisation douteuse de l'argent des contribuables. La Chambre régionale des Comptes (CRC) d'Ile-de-France a indiqué dans un rapport que le nombre de collaborateurs de la maire de Paris allait au-delà des limites qu'elle s'était elle-même fixées. En effet, les collaborateurs actuels sont 165 alors que la limite se situe à 135, plafond qui a été voté en août 2014.
La Mairie de Paris ne manque pas d'imagination pour se trouver des excuses, elle explique cette fois que cette enquête "repose essentiellement sur le choix très contestable de la CRC de comptabiliser dans les effectifs de cabinet des fonctions supports (réponses aux courriers des Parisiens, etc.) qui relèvent du travail administratif" tout en pointant du doigt les arrondissements tenus par d'autres partis qui ne respecteraient pas non plus le nombre de leurs collaborateurs. Effectivement, "si l'adversaire ne fait pas mieux", pourquoi se priveraient-ils ? Preuve de la grande maturité de la maire de Paris et de son équipe.