Le Président Macron est un VRP de luxe pour la France. Avant la rencontre de Davos en Suisse, il a réussi à rassembler plus de 140 dirigeants de l’économie mondiale pour leur parler de la France comme terre d’attraction. Les spécialistes utilisent le concept d’attractivité en place et lieu d’attraction pour montrer que la France a des atouts sur le plan de la logistique, de la main d’œuvre, de la productivité de celle-ci et de l’appétence de l’industrie française à l’ouverture mondiale. En effet, 30% du PIB français est le fait des investisseurs internationaux, surtout ceux du CAC 40 qui estiment que la France est un espace attractif pour le business.
Quels sont les facteurs compétitifs qui expliquent l’attractivité du territoire français ?
Depuis 2002, la France monte en puissance pour attirer les investissements internationaux. Chaque déplacement du Président français à l’étranger, de Chirac à Macron, s’est toujours traduit par une place importante accordée aux hommes d’affaires français. Avec le Président Macron, cette diplomatie économique est devenue un point de référence important pour l’avenir de l’emploi en France. Macron est profondément européen et mondialiste et il estime que l’ouverture de la France aux capitaux étrangers est un élément important pour donner du sens à sa diplomatie économique de vente de la marque France aux étrangers.
Avant de retrouver plusieurs chefs d’entreprise pour un dîner à Versailles, Macron s’est rendu à l’usine Toyota de Valenciennes qui va investir 420 millions d’euros en France pour produire des voitures de gamme moyenne pendant que Renault et Peugeot font le choix de la délocalisation. L’investissement de Toyota permettra de créer 700 contrats en CDI et un peu moins en CDD.
Le Président Macron fait le pari de l’ouverture de la France en s’appuyant sur un discours politique et institutionnel offensif. La main d’œuvre française est formée et éduquée, celle qui travaille dans des entreprises ouvertes vers l’extérieur ; les territoires français offrent aux investisseurs étrangers des subventions qui favorisent l’implantation des entreprises étrangères en France.
Il y a néanmoins quelques obstacles à la politique volontariste de Macron
Malgré le discours d’ouverture de la France aux investissements étrangers, il y a quelques problèmes qu’il faut résoudre : le développement de l’apprentissage, ce qui oblige les entreprises françaises à prendre leur part de responsabilité si on veut faire aussi bien que l’Allemagne. Le commerce extérieur français accuse un déficit extérieur de l’ordre de 60 milliards d’euros pendant que l’Allemagne a un excédent de l’ordre de 250 milliards. Il faut que la France travaille mieux et récupère des parts de marché au plan mondial. Les réformes de la fiscalité et du marché du travail doivent être saluées mais il faut aller plus loin et profiter du brexit anglais et de la difficulté actuelle de Merkel à former un gouvernement pour rendre la France plus attractive.
Amazon va investir ainsi que Facebook et Coca-Cola, c’est bien, mais il faut aller plus loin en exigeant des Français qu’ils se forment aux nouvelles technologies, à la maîtrise des langues, surtout la langue anglaise. Macron est un excellent VRP pour la France, mais tout seul il n'y arrivera pas. Il faut que naisse en France une nouvelle culture pour les entreprises qui gagnent et qui embauchent. Les populations déclassées ne doivent pas être oubliées et l'Etat doit inciter les entreprises à former celles-ci tout en prenant sa part de responsabilité. Il faut sortir d'un discours théorique de la bienveillance qui a longtemps caractérisé notre pays et nos dirigeants pour prendre celui de la pratique et de l'action sur le terrain. Fini le bavardage permanent qui nous caractérise, vive l'action grâce à Macron pro entreprise.