A notre époque marquée par un certain marasme social, il est important de remarquer que des jeunes français s’engagent. Ils s’engagent pour venir en aide à des populations chrétiennes en difficulté dans des territoires marqués par la guerre. C’est un bel exemple de don de soi qui aujourd’hui doit être mis en valeur. Au moment où la France mène une politique étrangère que l’on peut qualifier d’inconsidérée vis à vis de la Syrie, rappelons qu’elle est, de tradition, protectrice des chrétiens d’Orient.
C’est ainsi que le 25 septembre, le Président de la République déclarait à côté de son homologue libanais Michel Aoun, chrétien maronite : « Défendre les chrétiens d’Orient, c’est être à la hauteur de l’exigence historique qui est la nôtre. »
Etre à la hauteur de l’exigence historique qui est la nôtre
C’est sans doute dans cet esprit, que l’entreprise montpelliéraine Bioviva a conçu cette année un jeu de carte à destination des réfugiés. Jean-Thierry Winstel fondateur de la marque explique que « l’enjeu est de mettre en lien de nombreux acteurs, entreprises et fondations, autour d’un projet solidaire et humanitaire.
» Ainsi l’association SOS Chrétiens d’Orient s’est chargée d’acheminer 19 000 boîtes de jeux pour les enfants réfugiés. Des volontaires ont déjà fait parvenir mi-avril 2 600 boîtes en Jordanie. Ils ont également prévu d’apporter 7 600 jeux en Syrie. Cette action va bien au delà de la simple distribution de cartes. En effet, l’apprentissage par le jeu éducatif c’est pas dans la culture locale, ainsi l’engagement de l’association va plus loin. Il s’agit pour les volontaires sur le terrain de prendre le temps d’organiser des séances de jeux, d’expliquer les règles pour ensuite laisser les enfants s’approprier leur jeu.
19 000 boîtes de jeux pour les enfants réfugiés
Pour comprendre l’action d’SOS Chrétiens d’Orient, il faut comprendre la violence de la situation.
François-Xavier Gicquel, directeur des opérations de l’association explique que «les conditions de vie des réfugiés sont extrêmement dures. Les familles sont en transit. Le pays a pris des règles strictes. Les pères n’ont pas le droit de travailler et les enfants sont déscolarisés. Les lieux d’accueil sont exigus. Il y a donc de fortes tensions au sein même des camps. » Ce genre d’actions est donc accueilli comme une véritable bouffée d’air. L’aide matérielle et alimentaire est certes fondamentale mais elle ne saurait apporter tout le réconfort dont ces populations ont besoin. Intervenir auprès des enfants pour leur permettre de découvrir autre chose et d’imaginer un futur apaisé pour leur pays est fondamental.
C’est la base de la reconstruction de leur pays. Ainsi, aujourd’hui, SOS chrétiens d’Orient est engagé sur plusieurs fronts au moyen Orient et notamment à Alep afin de préparer l’hiver glacial qui s’annonce ! C’est un beau message de fraternité que de voir ces volontaires tenter d’apporter de la chaleur là où le froid voudrait s’installer durablement. On peut le penser, c’est un beau message d’espérance.