Cité par l'agence syrienne Sana, Bachar El Assad s'est ouvertement opposé à une quelconque intervention, même diplomatique, de l'Élysée dans le conflit syrien qui dure depuis 2011. Ne mâchant pas ses mots, il a clairement dénoncé les connivences du pouvoir français avec les forces rebelles.

La France soutient des terroristes syriens ?

Aujourd'hui, le président syrien a déclaré que la France n'avait "pas le droit de parler de paix" concernant la Syrie. Il a ainsi répondu aux multiples déclarations du président français Emmanuel Macron, assez avare en paroles lorsqu'il s'agit de commenter les situations extérieures tout en se mettant en position de leadership, comme le lui avait justement fait remarquer le président du Ghana, Akufo-Addo, lors de sa tournée en Afrique.

Macron, lors de son passage à la télévision dimanche soir, avait prédit, confiant, que la guerre en Syrie contre Daesh se terminerait vers la fin du mois de février 2018. Quelques jours avant, il avait affirmé que la lutte contre l'El se poursuivrait jusqu'à la mi-février. Contredisant totalement la Russie qui avait annoncé son éradication totale sur le territoire Syrien. Il avait également accusé Bachar El Assad d'avoir fait "obstruction" à toute possibilité de paix qui fut discutée aux dernières négociations de Genève. Il a ajouté qu'après la fin du conflit, "il faudra parler" avec le président syrien, déclarant : "Bachar est l'ennemi du peuple syrien. Mon ennemi, c'est Daesh" et qu'il devra "répondre de ses crimes devant son peuple, devant la justice internationale".

Suite à ces accusations, le président syrien s'est donc fermement opposé aux propos d'Emmanuel Macron en mettant en évidence les nombreux doutes qui planent sur la participation des chefs d'État français dans cette guerre aux côtés des rebelles syriens, autrement dit des forces terroristes. Macron reprend en effet le flambeau de Hollande qui était un fervent partisan de l'interventionnisme militaire contre les forces gouvernementales syriennes, mais dont l'opposition américaine et britannique avait bloqué toute possibilité d'engagement militaire de la part des pays de l'ONU.

Ce qui ne l'avait pas empêcher de fournir de l'armement militaire aux forces rebelles.

Ensuite, Bachar a affirmé que "La France a été le porte-étendard du soutien au terrorisme en Syrie dès les premiers jours " et en a donc conclu : "Celui qui soutient le terrorisme n'a pas le droit de parler de paix et n'a même pas le droit de s'ingérer dans les affaires syriennes ".

Il semble que le président français éprouve des difficultés à s'imposer sur la scène internationale malgré ses multiples tentatives d'ingérence dans les affaires internes d'autres pays.