La cruauté au plus haut niveau qui dépasse l’entendement humain, on l’a découverte avec les laboratoires Servier. Sans aucun souci ni respect pour les citoyens, ces laboratoires pharmaceutiques ont conçu un produit toxique, qu’ils ont cyniquement mis sur le marché, engrangeant d’énormes bénéfices leur ayant permis de bâtir des empires financiers, au grand mépris de leurs victimes.

Bilan de cet affairisme débridé, des milliers de morts, des malades abonnés à une morbidité perpétuelle pourtant évitable, si l’État avait été vigilant, et le corps médical, respectueux des droits du patient.

Le simulacre de justice qui se déroule à présent au Tribunal de Grande Instance de Paris peut-il permettre l’espoir chez les victimes ? Cette parodie de justice où l’État dont la responsabilité est notoirement engagée se le joue comme juge et partie ; peut-elle rassurer ces milliers de femmes et d’hommes dont la vie a été considérablement et négativement impactée par cet empoisonnement massif ? Retour sur les effets d’un médicament qui a fait perdre la vie à plusieurs, en réduisant les survivants en de simples inactifs, incapables de fournir le moindre effort.

Le Médiator, cette arme chimique de destruction massive

Une arme chimique, ainsi peut-on qualifier le Médiator, à l’origine de nombreuses morts et de nombreuses morbidités.

Et pour s’en convaincre, rappelons la définition d’une arme chimique, telle que donnée par Wikipédia : «Une arme chimique est une arme spécialisée qui utilise des substances conçues pour infliger des blessures ou pour tuer des humains du fait de leurs propriétés chimiques ou de leur toxicité. Selon l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), «le terme arme chimique peut également s'entendre pour tout composé chimique toxique, ou les précurseurs d'un tel composé, susceptibles de provoquer la mort, des blessures, une incapacité temporaire ou une irritation sensorielle par son action chimique.»

On a là, une définition qui donne clairement les caractères d’une arme chimique, caractères que remplit convenablement le médicament litigieux devenu désormais célèbre en France : le Médiator.

Disons-le nettement : quiconque pouvait en être victime pour le simple fait que sa nocivité était occultée. Autant dire que le parcours vous conduisant au médiator est très simple : vous vous sentez fatigué. Vous allez voir votre médecin qui vous prescrit un bilan enzymatique. Les résultats révèlent que vous avez un taux de glycémie trop élevé.

Le verdict tombe : vous souffrez de diabète. Vous voilà sous prescription du Médiator. En quelques prises, vos marqueurs de diabète baissent ou disparaissent. Vous êtes content car pour vous, il s’agit d’un médicament efficace. Donc, vous continuez le traitement. Entre temps, il vous tue à petite feu !

Autre motif pour rencontrer le Médiator sur votre chemin : vous êtes en surpoids. Vous allez voir votre endocrinologue-nutritionniste pour qu’elle/il vous aide à maigrir. Le médicament miracle existe, c’est le Médiator ! En quelques semaines de traitement, vous vous sentez léger. Pourquoi ne pas poursuivre un tel médicament qui aide à maigrir ? Et pourtant, il est un tueur silencieux, qui plus est, vous tue dans tous les cas.

Les survivants sont des légumes

Les victimes peuvent le témoigner, dès la prise du comprimé de Médiator, les effets sont immédiats. Ils varient d’un sujet à un autre mais pour la majorité des sujets, les complications physiques apparaissent instantanément une fois que vous avalez le médicament. Cela veut dire qu’une fois avalé le comprimé avec un verre d’eau, vous ressentez simultanément une accélération du rythme cardiaque. Juste après après ces palpitations cardiaques, votre cœur se met à ralentir et tout se passe comme si vous tombiez dans les pommes. Ce grand malaise peut durer entre dix et quinze minutes. Et juste après, vous êtes considérablement affaibli. Sans force, vous pouvez rester assis, engourdi, inerte, apathique, pendant les heures qui suivent la prise du médicament !

Malgré ces sensations morbides inhérentes à la prise Médiator, le lendemain suivant, la peur au ventre de revivre les malaises, vous renouvelez les prises, hanté que vous êtes, par l’idée de perte de poids !

Là où le bat blesse, c’est que le Médiator vous tue dans tous les cas. En effet, plusieurs sont biologiquement morts du fait du Médiator. Physiquement, ils ont donc disparu de la vie et reposent au cimetière. Mais, pour ceux qui continuent de vivre après un traitement au Médiator, c’est une autre mort : la mort civile. Ils sont incapables du moindre effort physique, essoufflés qu’ils sont à longueur de journée. Habiter une maison à escalier pour eux, revient à tirer le diable par la queue.

En effet, monter, ne serait-ce que deux escaliers s’avère si laborieux pour eux !

Grâce à la médecine, on sait que le méridien du poumon est le premier méridien du cycle énergétique. C’est ainsi que les victimes du Médiator qui sont encore en vie, ce sont de vrais légumes. En effet, ils ne peuvent rien faire d’énergique, ni rien qui mobilise l’effort et le souffle. Ils ne peuvent accomplir aucun effort.

Là, où le bât blesse, c’est qu’à l’éclatement du scandale Médiator, par la voix du Docteur Irène Frachon, on a appris que la nocivité du médicament était repérée précocement. Et que, très tôt déjà, des doutes auraient été apparus sur l’efficacité véritable du Médiator. C’est donc à croire que cette catastrophe sanitaire était évitable.

Les mortalités et les morbidités imputables à ce médicament étaient sans aucun doute évitables. Mais, l’appétence financière était grosse, trop grosse, elle frisait l’addiction. C’est ainsi que l’appât du gain et la recherche abusive du profit l’ont emporté sur la volonté politique de protection des vies humaines. Un vrai échec des politiques de santé publique !

Espérons seulement que l’esprit du gain et du profit qui était à l’origine de ce drame sanitaire ne viendra pas, à nouveau, diriger les décisions judiciaires d’indemnisation, au détriment des victimes.