Les familles des victimes du massacre de 1988 sont consternées par l'inaction et l'indifférence de la communauté internationale à l'égard des milliers de victimes de régime des Mollahs en Iran. Mon frère cadet Ahmad Raouf-BashariDoust est une victime de ce massacre.
En réalité le régime n’a pas pu arrêter, même un jour, les exécutions. Regardez les visages innocents des enfants de Mostafa Salehi, un des manifestants emprisonné du soulèvement de décembre 2017-janvier 2018, à la prison Dastgerd de la ville d’Ispahan qui a été exécuté le 5 août 2020.
La publication de cette photo sur les réseaux sociaux en Iran a bouleversé tout le monde. Des orphelins de Mostafa Salehi posent à côté de l'image de leur père exécuté ! Une scène amère et douloureuse.
Le moment n’est-il pas venu de mettre fin à la machine de la mort et des exécutions en Iran ? Tout est prêt pour traduire ces criminels en justice.
Au cours de ces 32 années, des milliers de pages et des documents ont été rassemblés et publiés sur ce crime contre l'humanité. Plusieurs exemples tels que l’enquête d’Amnesty International publiée en 2018, l’enquête de Geoffrey Robertson, avocat renommé des droits de l’homme et ancien juge des Nations unies, deux livres d’enquête de Tahar Boumedra, ancien chef du Bureau des droits de l’homme de l’ONU en Irak ainsi que le livre «Crime against humanity»- Crime contre l’humanité - publié par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI).
Ce livre contient aussi les noms de plus de 5000 Moudjahidines du peuple massacré; les détails de 35 commissions de la mort et l’emplacement des fosses communes dans 36 villes.
'Des crimes contre l'humanité' selon Amnesty International
Il y a aussi des aveux des criminels au pouvoir en Iran qui sont fières de leur crime ! Selon Amnesty International, "En août 2016, l’enregistrement audio d’une rencontre remontant à août 1988 a fuité.
On entend certains hauts responsables de la 'commission de la mort" de Téhéran discuter de son atroce mission. En réaction aux remous suscités par cette révélation, les dirigeants iraniens ont ouvertement célébré les événements de 1988, glorifiant la purge et expliquant que "les responsables méritaient de recevoir des médailles d’honneur."
"Compte tenu de leur caractère généralisé et systématique, Amnesty International considère que ces exécutions extrajudiciaires et les disparitions forcées persistantes constituent des crimes contre l’humanité, et appelle la communauté internationale à prendre des mesures de toute urgence.
Aucun représentant des autorités n’a jamais été traduit en justice pour ces atrocités. En effet, les principaux organes judiciaires et gouvernementaux responsables de veiller à ce que les victimes obtiennent justice sont notamment composés de représentants de l’État qui avaient été chargés des homicides de 1988."
Le 17 juillet 2020, dans un message vidéo sur Twitter, Morgan Ortagus, porte-parole du Département d’Etat américain, a condamné les violations continues des droits humains du régime iranien, en particulier le massacre de milliers de prisonniers politiques en 1988, et a appelé "la communauté internationale à mener des enquêtes indépendantes et à faire en sorte que les victimes de ces horribles violations des droits de l’homme, organisées par le régime des mollahs, puissent obtenir des comptes et la justice".
US Sta. Dep Spok, Morgan Ortagus called for justice for the victims of massacre 1988. She tweeted: The current head of the #Iranian judiciary and current minister of justice have both been identified as former members of these Death Commission..https://t.co/ouZb2NzZS3 #Iran #MEK pic.twitter.com/wCRHFWrPwd
— MEK Iran (Mujahedin-e Khalq) (@MEK_Iran) July 29, 2020
Ortagus a désigné le 19 juillet comme anniversaire: la mise en place de 'commissions de la mort' visant à massacrer les prisonniers iraniens en 1988.
Les commissions de la mort étaient le produit d’une fatwa du fondateur du régime religieux Rouhollah Khomeini, qui déclarait que l’opposition au régime était une « inimitié contre Dieu » et donc passible de mort.
Le régime a rapidement entrepris d’éliminer la principale opposition, l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI-MEK), avec des exécutions massives.
La plupart des représentants de l’État ayant participé aux 'commissions de la mort' en 1988 ont occupé, et parfois occupent encore, des postes de pouvoir en Iran.
'L'ONU doit réagir'
Maintenant c’est le tour de l'ONU de jouer son rôle. Comme dit Amnesty International: "L’ONU et la communauté internationale ont gravement manqué à leur devoir envers les familles et les victimes. L’ONU doit mener une enquête indépendante sur ces crimes contre l’humanité".
Le cycle du crime et du meurtre se poursuivra jusqu'à ce que ces criminels au pouvoir en Iran soient traduits en justice. Alors c’est pourquoi nous voulons que justice soit faite. L’ONU doit mettre fin à l'impunité des auteurs du crime contre l'humanité en Iran.