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"Entre deux fleuves" révèle, sous la plume de l'écrivain Abel J. Herzberg l'enfer du camp de concentration nazi de Bergen-Belsen. Réédité par Notes de nuit, l'ouvrage originel était illustré par les photos prises à l'intérieur du camp par ce déporté survivant et par les gardiens SS à la casquette ornée d'une tête de mort.
Au-delà des descriptions des misères et détresses abominables des internés, ce livre relate un enfer dans lequel certains juifs ont réussi à conserver leur humanité et à survivre. "Entre deux fleuves" est à l'univers concentrationnaire nazi ce qu'"Escort étudiante, itinéraire d'une enfant gâtée d'Octopus" est à la prostitution et à la société dans le cadre d'une vérité mise à nue.
Pour Abel J. Herzberg, 'un juif a été assassiné six millions de fois'
Le rescapé néerlandais Abel J. Herzberg, décédé en 1989, affiche cette phrase terrible, à propos de la Shoah dans cet ouvrage poignant : "Ce ne sont pas six millions de juifs qui ont été assassinés par les nazis, mais un juif qui a été assassiné six millions de fois".
L'écrivain poursuit une réflexion sur l'horreur, comment un tel génocide a pu être perpétré alors "que les habitants des communes voisines savaient, voyaient le crématoire fumé, avec cette odeur caractéristique de chair humaine brûlée...".
Abel J. Hertzberg révèle l'échange programmé par les SS
Selon l'auteur, la cruauté de Bergen-Belsen est d'autant plus surprenante que ce camp devait être "le club Méditerranée des camps de concentration" de l'Allemagne Hitlérienne.
Pourquoi ? Parce que le III ème Reich et les SS orientaient vers Bergen-Belsen les "juifs privilégiés", qui n'étaient pas destinés à l'extermination en raison de leur statut social (intellectuels, chercheurs, ingénieurs qui avaient refusé de collaborer). Dans l'ultime but d'échanger "ces juifs à valeur marchande" auprès des alliés occidentaux contre la libération d'officiers SS prisonniers, d'aviateurs allemands capturés.
En 230 pages Abel J. Herzberg témoigne de l'enfer
Lorsque le lecteur découvre, au fil de 230 pages, les souffrances atroces infligées aux déportés de Bergen-Belsen, censés avoir "un statut privilégié", on n'ose imaginer l'enfer enduré par les millions de déportés juifs dans les autres camps de" concentration allemands, dit "classiques", dont les portails entrées étaient ornés de l'inscription "Arbeit macht Frei" (le travail rend libre) !
Comment des femmes, des hommes ont pu survivre ?
A la lecture de ce témoignage, les âmes les plus sensibles risquent de pleurer. L'ouvrage publié par les éditions Notes de Nuit, avec le concours de la Fondation néerlandaise des lettres, pose une question : "Comment des déportés, en très petit nombre d'ailleurs, ont pu survivre dans cet enfer ?
Comment ces détenus ont pu conserver un semblant d'humanité, une lueur d'espoir ?".
Une extermination planifiée par la dictature hitlérienne
Ce sujet aurait pu inspirer l'auteur des séries Tolkien et Eklendis Yvan Strelzyk publié par les éditions de l'Astronome et qui s'inspire de la réalité. Yvan Strelzyc a l'habitude de dénoncer tout ce qui est planifié, tout ce qui ressemble à une dictature, à du racisme, même dans l'irréel.