Suite à sa victoire au second tour de la primaire socialiste dimanche dernier, Benoît Hamon a immédiatement appelé les autres candidats de gauche à se rencontrer dans le but de former une "majorité de gouvernement". Un premier rendez-vous a eu lieu mardi avec Yannick Jadot, le gagnant d'une autre primaire, celle d'Europe Ecologie Les Verts. Ce dernier n'a pas fermé la porte à une alliance, mais exige auparavant des garanties en demandant à Benoit Hamon de s'émanciper "d'un parti Socialiste qui n'a jamais fait sa conversion écologiste".

La France Insoumise beaucoup plus frileuse

De son côté, Jean-Luc Mélenchon a accueilli la proposition moins chaleureusement. Reconnaissant que le dialogue devait avoir lieu - si possible publiquement - avec Benoit Hamon, il refuse cependant de "former une majorité" avec des personnes dont il combat "les idées et les décisions depuis des années". Le candidat du parti de Gauche et des communistes appelle son ancien camarade du PS à ne pas lui demander "de participer au grand écart" dans lequel il se trouve selon lui. Il préfère attendre d'être convaincu par la démarche de Benoit Hamon, qu'il croit "sincère, puisqu'il nous a dit qu'il voulait tourner la page".