Dans ce monde où seules la gauche et la droite conservent une grande influence, le parti d'extrême droite mené par Marine Le Pen a du mal à faire son chemin à l'international, puisqu'il est presque unanimement désapprouvé à l'étranger. De ce fait, il est rare que la dirigeante du Front National ait l'occasion de rencontrer un chef d'Etat étranger, surtout hors des frontières de l'Europe, puisque son discours est justement hostile à tout ce qui n'est pas Français.
Une longue série de rendez-vous manqués
D'abord, la rencontre avec le premier ministre libanais risque d'être délicate puisque le Front National soutient explicitement le régime syrien, alors que ce dernier y est très hostile depuis l'élection du président Michel Aoun.
De plus, contrairement à ce que certaines rumeurs affirment, Marine Le Pen n'a jamais rencontré Vladimir Poutine. En effet, tous ses projets de rendez-vous avec des dirigeants en exercice ont été mis en échec par ces derniers. Lors de sa visite au Québec de mars 2016, aucun responsable politique local n'était venu à sa rencontre. La chancelière allemande a elle aussi exclu de la recevoir un jour, tout comme le premier ministre espagnol, pourtant tous deux de droite. De plus, elle s'était rendue dans la Trump Tower en janvier, mais, à son grand désarroi, n'avait pas été reçue directement par Donald Trump. Dans les pays musulmans, elle a seulement eu l'occasion de rencontrer le premier ministre égyptien.
Bref, bien que grandissants, ses contacts avec des leaders étrangers restent marginaux, alors même que, pas plus tard qu'il y a quelques jours, son concurrent à la présidentielle Benoît Hamon avait été reçu par le premier ministre portugais.