Devant le tribunal correctionnel, madame Joissains-Masini a défendu la promotion de son chauffeur, qui était même devenu son ami, devant l'incompréhension générale. En effet, il a été choisi sur une liste de demandeurs de poste en tant qu'attaché territorial alors même qu'il n'était que 50è, et donc qu'il ne partait pas favori pour accéder à ce poste. La juge d'instruction soupçonne donc un favoritisme, et elle en a conclu que cet emploi relevait du " financement par des fonds publics de l'expression du seul désir, déconnectée d'une quelconque nécessité préalablement évaluée."

Condamnation unanime de son cabinet

Jusque dans l'administration municipale aixoise, on peine à comprendre ce choix, et on est étonné de ces révélations.

Ainsi, plusieurs cadres du conseil municipal, appartenant à la famille politique de la maire, ont jugé que cette promotion, puisqu'elle était injustifiée et injustifiable, relevait seulement du fait du prince. De sorte qu'un ancien directeur général des services de la ville s'est même exclamé, interrogé par des journalistes : " Omar nommé attaché, enfin, elle est folle !". Les syndicats dénoncent cette situation, puisqu'ils soulignent le fait que jamais personne, en 20 ans, n'avait été désigné attaché territorial alors qu'il figurait au-delà de la 25è place sur la liste. Bref, la désillusion est totale à la mairie d'Aix.