Très simple. Si Robert Gelli, directeur des affaires criminelles et des grâces (DACG) dénonce les propos de François Fillon, c'est qu'il a été forcément informé par la "fausse police" qu'invoque Gilbert Collard, du Front national, que le candidat Les Régaliens (LR) le visait personnellement. Et il réplique : "Comment imaginer que des procureurs généraux, des magistrats du parquet chargé d'enquêtes, des juges d'instructions, des juges du fond et du droit de la première instance, des cours d'appel et de la chambre criminelle de la Cour de cassation, appliqueraient des instructions occultes, de nature à détourner ou entraver le cours de la justice ?
". Il ne perd rien pour attendre, très vite, avant le premier tour de la présidentielle, tous les noms de ces magistrats seront listés sur le site Fillon2017, avec leur emploi du temps, et la couleur de leurs chaussettes. Et le prix de leurs tire-chaussettes, noirs comme le cabinet (et la couverture de la collection complète d'Hara-Kiri mensuel) aussi – parfois réglé par de sulfureux donateurs. Il capo de tutti li cappi, c'est le locataire de l'Élysée. Car, "oui bien sûr", a dénoncé François Fillon, François Hollande est l'instigateur de ''l'affaire" des affabulations visant à déstabiliser le candidat d'un(e) "vol(onté) pour la France". Hollande ! Avec un pareil patronyme, ce ne peut être qu'un agent de l'étranger, de la cinquième colonne, de l'Abwehr et de la Guepeou en collusion pour dépecer la France.
Mais, "le moment venu", la rafle débusquera "tous ceux qui sont à l'origine de cette affaire". Tels sont les mâles et martiaux propos du conducator Fillon.
Piètres allégations
François Kalfon, du Parti socialiste, a osé dire que François Fillon était un "héritier de Charles Pasqua suivant le vieil adage 'si vous avez une affaire, créez une affaire dans l'affaire'".
Eh oui, "Charles, c'était une voix rocailleuse, un regard malicieux, une colère tendre pour la nation qu'il aimait", gravait François Fillon en épitaphe d'un grand serviteur de l'État dont le Service d'action civique n'est pour rien dans la mort du chauffeur de l'ex-ministre, et sénateur-maire de Provins, Alain Peyrefitte. Encore une victime de l'ultragauche pilotée par l'ex-séide d'Enver Hodja (Hoxha), le tyran albanais, et du Nord-Coréen Kim Il-song, j'ai nommé Hollande, François.
Trêve de billevesées et balivernes, je ne fais après tout que reprendre les thèmes des sites de "réinformation" aux titres si éloquents. Comme "le système tenter de remettre en selle le repris de justice Juppé". Ou "le système politico-médiatique crée des affaires Fillon et Le Pen mais protège Macron". Oublié le temps ou "Farid Fillon" cirait les baskets (tombées du camion) de Salih Farhoud ("Quand Fillon fricote avec un imam anti-chrétien"). Amnistié "l'ancien Premier ministre de Sarko, le courageux chien couché de sa politique immigrationniste et multiculturaliste". Attendez-vous à savoir que le cabinet blanc de François Fillon a obtenu d'une taupe élyséenne une chaussette d'un membre du "cabinet noir" et qu'un beagle fin limier va remonter la piste et que, dans "les nouvelles de demain", sur le site Fillon2017, tout, tout, tout sera exposé.
En exclusivité, nous vous le révélons. Il s'agit de Natcho, un beagle surdoué du Maine-&-Loire dont la maîtresse est réputée pour ses seins en poire dont elle nourrit le jeune pisteur à la gougoutte (comme le chantait feu Brassens). Ils sont cuits, les sbires du "cabinet noir". Même si les actuels membres du parquet financier n'enquêteront pas sur le présumé "cabinet noir", comme l'a annoncé la magistrate Éliane Houlette, Natcho est sur la piste. Il ne lâchera rien. Tel un gumshoe, il rongera l'os jusqu'à la moelle élyséenne. Ce sera le premier chien, après le dernier (en date) des Grand-Croix de la Légion d'honneur, à recevoir des mains de François Fillon cette ultime distinction, pour services rendus à la Nation. La suite de notre feuilleton : Penelope Fillon et Natcho, l'idylle secrête. Bientôt adapté pour la télé-réalité.