Hier après-midi, les dispositifs de surveillance de la tombe du Général de Gaulle à Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne) ont constaté un acte de Vandalisme. Il était 17h14 quand un homme seul est apparu, est monté sur la tombe, puis a donné des coups de pieds à la base de la croix qui s'en élève, la faisant tomber. Elle s'est brisée en morceaux après sa chute. L'homme a craché sur la tombe, puis n'a pas tardé à prendre la fuite. L'acte s'est déroulé en moins d'une minute. Aucun dommage n'est à déplorer sur la tombe elle-même. Par ailleurs, pour l'instant, personne n'a encore revendiqué cet acte de vandalisme.

L'homme en question n'avait pas caché son visage, la police a ainsi estimé qu'il avait une trentaine d'années ; sa plaque d'immatriculation a été repérée par les caméras, elle est en cours d'identification. Une enquête a été ouverte, et l'individu est activement recherché. Apparemment, l'individu serait perturbé, selon le maire de la commune, sans message politique à transmettre, étant donné qu'il a volé des drapeaux. Néanmoins, ce jour était symbolique, puisqu'il s'agissait de la Journée nationale de la résistance, ce qui a provoqué une vague de réactions, de la part du gouvernement comme de celle de ceux qui se revendiquent de son héritage.

Indignation de la part du gouvernement

La présidence de la République a regretté cet acte : le Président aurait " appris avec émotion (...) l'acte de vandalisme perpétré contre la tombe du général de Gaulle." Le cabinet du Président rappelle donc que " La mémoire et la figure du général de Gaulle sont chère à tous les Français." Des pensées ont été adressées aux proches du défunt, et l'Elysée a assuré que la croix serait réparée et remise sur pied au plus vite.

Les principales figures de droite appartenant au gouvernement se sont également indignées de cet acte, comme le ministre de l'action et des comptes publics, Gérald Darmanin : " Honte à ceux qui ont profané la tombe du général de Gaulle. Mon coeur de patriote est blessé." La réaction du Premier ministre n'a pas non plus tardé : " Un acte de vandalisme commis sur la tombe du général de Gaulle, c'est un acte contre la France."

La droite et l'extrême-droite se soulèvent

Les ténors républicains ont également fait part de leur émotion, et ont condamné l'acte, comme leur chef de file pour les législatives, le sénateur-maire de Troyes François Baroin, qui affirme qu'il " nous indigne et nous choque tous en ce jour de commémoration de la Résistance." Le président du Sénat a lui aussi condamné l'acte en disant sa " honte " pour le vandale en question.

Des figures régionales des républicains ont, appartenant à la nouvelle région Grand-Est, dans laquelle se situe la tombe du général de Gaulle, ont condamné de la même manière cet acte.

Mais cet événement ne secoue pas uniquement la sphère de la droite, car le vice-président du Front National, Florian Philippot, a aussitôt réagi de la même manière, condamnant unanimement la dégradation de la tombe du " plus grand Français du XXè siècle ", et la qualifiant d' " infamie." Nicolas Dupont-Aignan, ex-candidat de Debout la France à l'élection présidentielle, et qui avait scellé une alliance dans l'entre-deux tours avec le Front National, se revendique lui-même du gaullisme, et a réagi ainsi : " La tombe du général de Gaulle profanée le jour de la Résistance.

N'oublions jamais que la France lui doit sa liberté. Quelle honte !" La droite comme l'extrême droite ont demandé que la vérité soit faite sur cette affaire, et ont réclamé des sanctions exemplaires contre le malfaiteur en question.

Pour le moment, les personnalités de gauche n'ont pas encore réagi, si ce n'est les anciens membres du PS appartenant au gouvernement. La plupart des élus soulignent quand même la coïncidence de cette dégradation avec la journée de la résistance, célébrée hier, envisageant pour leur part davantage un acte à motivation politique que celui d'un dégénéré.