Tout ne marche pas comme prévu dans le mouvement de la majorité présidentielle. Le secrétaire général du parti, Richard Ferrand, a présenté hier une première liste de 428 personnes qui ont choisit pour représenter le mouvement lors des élections législatives des 11 et 18 juin. Emmanuel Macron avait promis d’investir des personnes venant de tous les horizons, aussi bien du monde politique que de la société civile. C’est chose faite. Il avait aussi promis du changement, de la parité, de la modernité…tout cela reste à voir. Tout fier de présenter cette liste, le secrétaire général et la commission d’investiture on vite dû déchanter quelques heures après car tout ne s’est pas passé comme ils l’auraient désiré.
Déjà le parti n’a pas tenu sa promesse de dévoiler les 577 noms des candidats à la présidentielle. On sait déjà qu’il n’y en aura pas autant puisque le mouvement a fait un « cadeau » à Manuel Valls en ne présentant personne contre lui dans circonscription. Le président de la commission d’investiture, Jean-Paul Delevoye, a dû examiner 19 000 dossiers depuis janvier ! De plus, dans ces derniers jours il y a eu un « afflux de quelques milliers de candidatures ». Tout cela n’a pas dû suffire pour atteindre le nombre promis.
Mauvais nom, démentis, agacement…les drôles d’investitures de La République en Marche !
Il n’a pas fallut attendre longtemps avant que des personnes se manifestent pour démentir leurs candidatures.
C’est le cas par exemple de François Pupponi, un député PS qui a fait savoir dans un communiqué qu’il n’avait jamais adhéré au mouvement.
Mon communiqué suite à la diffusion de la liste des #investitures de #laRepubliqueEnMarche dont je n'ai pas sollicité l'investiture. pic.twitter.com/l8zrox9g4Y
— François Pupponi (@fpupponi) 11 mai 2017
Mais cet exemple n’est pas isolée puisque Stéphane Saint-André,député PRG, a fait de même dans les heures qui ont suivit la déclaration.
La même chose est arrivé à des candidats de la société civile comme Mourad Boudjellal, le président du Rugby club toulonnais, qui a annoncé « Je suis sensible à la proposition du président, mais ce n'est pas mon ambition". Son nom avait soit-disant été inscrit « par erreur ».
Le parti avait aussi promis de ne pas investir de candidats condamnés, ce n’est pas chose faite puisque Thierry Robert, le député MoDem de la Réunion, candidat à sa réélection a été condamné en 2016 pour diffamation.
Le parti a vite réagit et l’a désormais écarté implorant la aussi l’indulgence des partisans en déclarant que c’était là aussi « une erreur »…c’était moins une !
Les candidatures ne font en tout cas pas plaisir à tout le monde et particulièrement aux anciens membres du gouvernement. Jean-Yves le Drian a appris par la presse que c’est face à Gaspard Gantzer, qui n’est rien d’autre que l’ancien conseillé de François Hollande que la candidate socialiste de sa circonscription devra mener campagne. L’ancien ministre a déclaré : "Je découvre ce soir le parachutage surprenant sur ma circonscription Ce genre de pratique est éloignée de ma conception de la politique." Il en va de même pour Najat Vallaud-Belkacem, qui avait annoncé le soir des résultats qu’elle se présenterait sous l’étiquette PS qui a expliqué sur BFM TV : "Jusqu'il n'y a pas si longtemps, c'était un ami qui a travaillé très étroitement avec François Hollande et Arnaud Montebourg. Tout ça est assez surprenant".
Le législatives viennent tout juste de commencer que le mouvement la République En Marche connait ses premiers soucis…gageons que cela se résolvera avec l’expérience !