C'est un nouveau coup dur pour l'ancien premier ministre Manuel Valls. Alors que celui-ci s'était fait battre à plate couture lors de la primaire de gauche le privant d’une course à l’Elysée, Manuel Valls doit aujourd’hui faire face à un autre revers politique. Celui qui désormais est redevenu un député comme les autres voudrait se représenter aux élections législatives du mois de juin. Mais tout ne se passe pas comme il l’aurait prévu. Le député qui avait annoncé en fanfare qu’il se présenterait sous l’étiquette de La République en Marche ! s’est gentiment fait recadrer par le président de la commission d’investiture du parti qui lui a fait comprendre qu’il n’était pas forcément le bienvenu.

Jean-Paul Delevoye a en effet déclaré ce matin sur Europe 1 que : “sa parole n'était pas anodine, mais que les règles [d'investiture] s'appliquaient à tous” en rajoutant par la suite “A ce jour, il n'est pas dans les critères d'acceptation de sa demande d'investiture”. Ce recadrage en règle ne va pas être pour plaire à l’ancien maire d’Evry. Celui-ci s’était présenté lors de la dernière mandature sous l’étiquette du Parti Socialiste, parti auquel il appartient depuis de nombreuses années.

L’ancien président du Conseil Economique et Social faisant désormais partie des cadres dirigeants de la République en Marche (le nouveau nom du parti pour les élections législatives), a de plus ajouté que ce n’était pas « forcément opportun » pour le mouvement d’accueillir Manuel Valls.

Il est vrai que pour un parti prônant le renouvellement de la classe politique, le député Manuel Valls ne rentre pas dans les critères. Cela n’empêche pas pour autant Emmanuel Macron, recemment élu, de s’entourer de François Bayrou, Gérard Collomb et autres pontes de la politique française…

Manuel Valls, une mort politique

En plus de s’être fait refuser par la commission d’investiture, Valls est désormais le mal-venu au PS où Ségolène Royal lui a reproché d’avoir « pollué » la dernière semaine de la présidentielle.

Désormais tout seul, il ne reste plus qu'à Manuel Valls de faire profil bas. A l’heure où Marion Maréchal-Le Pen démissionne pour des raisons personnelles et pour montrer « aux Français qu’il existe aussi des élus libres et désintéressés refusant de s’accrocher coûte que coûte à leur statut ou à leurs indemnités », l’ancien premier ministre devrait peut-être prendre exemple sur la benjamine de l’Assemblée Nationale qui sait faire preuve de hauteur.