Une centaine d'individus ont été recensés par les préfets comme étant fichés S, donc terroristes potentiels, tout en détenant un permis de port d'arme. C'est ce qu'a annoncé hier le nouveau ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, lors d'une audition devant la commission des Lois du Sénat. En effet, c'était le cas d'Adam Djaziri, le terroriste décédé lors de l'attentat manqué des Champs-Elysées il y a plusieurs semaines. "J'ai écrit à l'ensemble des préfets pour regarder ces situations-là", a déclaré le ministre au Sénat, dans le but d'identifier toutes les personnes inscrites au FSPRT et traiter les problèmes à la source.
Il parle d'un "dysfonctionnement important".
Pourtant, Adam Djaziri détenait un permis de port d'armes pour s'adonner à sa passion, le tir sportif, avant d'être repéré comme terroriste potentiel par les services renseignements quelques mois plus tard. Pour posséder ce permis, A. Djaziri avait montré son casier judiciaire vierge et passé un entretien psychologique, le tout avec succès. C'est la procédure normale mise en place par les services de l'Etat. Il avait même effectué une demande de renouvellement de son permis en Février dernier. On ignore cependant si elle avait été acceptée.