Connus pour ses coups de gueules bien placés dans le clivage artistique français, Dieudonné de son véritable nom Dieudonné Mballa Mballa, ce personnage à l’humour quelque peu décalé s’implique de plus en plus dans le domaine de la politique. Déjà présent lors d’une élection présidentielle en France, il s’est vu acclamé et persécuté durant toute sa campagne. Assez réactif et pertinent dans ses réflexions, cet humoriste qui traîne derrière lui plus de vingt ans de carrière dans son domaine, reviens au pays des « Lions Indomptables » ou se trouve ses origines, se présenter comme candidat à la prochaine élection présidentielle.
Selon ses dires, il serait de retour afin de participer à la construction du Cameroun de demain face à de grands enjeux et aussi compte apporter quelque chose de plus à l’Etat du Cameroun. En parlant de la France, il évoquera face à la presse ce Lundi 16 Octobre 2017 au Hilton hôtel à Yaoundé, son intention de permettre aux citoyens camerounais de pouvoir s’arrimer aux outils de développement dont sont parfois privés ses concitoyens aux profits des grandes puissances surtout en Afrique.
Selon lui l’africain de France est un jeu politique afin de pouvoir impliquer le principe de diversité culturelle dans cet échiquier communautaire préétablit. étant Franco-camerounais tout en sachant que la double nationalité n’est pas encore effective au Cameroun, l’artiste Dieudonné Mballa Mballa affirmera qu’il est un camerounais comme tout les autres et que cela cacherait assurément des règles d’une stratégie qui se veut d’éliminer certaines personnes.
Quelquefois vilipendé et sous le coup de nombreux procès, Dieudonné sans le vouloir lancera une campagne sur le net qui ralliera de nombreux africains et quelques occidentaux en impliquant l’insigne du mot « Quenelle ». La stigmatisation de certains humoristes sur la non implication de la communauté juive dans les sketchs humoristiques n’aura nullement défait les principes de cet acteur artistique dans ses performances.
Loin de « devoir » se conformer à cette radicalisation culturelle, il n’hésitera pas à se moquer de lui-même et même de ses origines africaines ou de ses ancêtres descendants d’esclaves. Actuellement en tournée dans toute la France, ce pluridimensionnel de la scène comique, compte revenir s’installer durablement au Cameroun dans le but de mieux peaufiner sa stratégie en tant que candidat à la prochaine élection présidentielle.
Dieudonné président pourrait sans doute semble ironique vu sa carrière artistique, toutefois loin des aspirations de son regretté homologue Coluche (qui s'était également présenté au début des années 80 à la présidentielle française) ce dernier pense apporter une touche visionnaire à sa candidature à cette élection tant attendue.
Ensemble vers un nouveau départ selon Dieudonné
Pour un individu qui découvre le terme « Quenelle » en France, l’humoriste apparaîtra comme celui qui aurait relancé cette tendance qualifiée de raciste. Ayant plusieurs origines, cet homme politique se qualifie comme citoyen du monde et s’affirme comme tel face aux mauvaises langues et aux frustrés en tout genre. Très rapproché de ses origines, il possède d'ailleurs une villa à Kribi et compte rencontrer quelques figures de la politique du Cameroun.
Durant son entretien avec les hommes de médias, il s’exprimera momentanément de la sorte pour son implication à sa candidature pour la présidentielle 2018 : «De devoir compter sur les voix des afro-descendants de tout ces africains arrivés que ce soit d’ailleurs du Maghreb ou d’Afrique centrale en France. Et qui ont été dupés en fait par cette politique de l’antiracisme et d’une hypocrisie incroyable et dont Manuel Valls (ancien premier ministre sous la présidence de François Hollande) évidemment était l’un des porte-voix et aujourd’hui dont il s’est fait attrapé par son histoire. On a vu notamment une caméra cachée ou il évoque le fait qu’il y’ait pas assez de blancs dans certains quartiers de sa banlieue à Evry. Mais c’est toute cette politique de gauche antiraciste qui en fait était dans une hypocrisie, d’ailleurs c’est eux qui ont maintenu les relations du dominant de la politique France-Africaine qui date de l’indépendance entre guillemet. Donc je crois qu’on sort de cette époque là, donc l’échec de Manuel Valls c’est l’échec de toute cette politique. Je suis venu déjà voir comment les choses allaient se passer. C’est vrai que je suis porté par internet, un site notamment : rassemblement des camerounais de l’étranger.C’était une page facebook, on était 500, puis 1000, puis 2000, puis aujourd’hui on est 8000. Donc il y’a une Diaspora camerounaise qui est très intéressée à l’idée qu’il y’ait une voix de cette diaspora qui puisse exister donc pendant ces élections. Je pense qu’il y’a une grande partie des camerounais de l’étranger qui veulent revenir dans leur pays, qui veulent investir. Mais il y’a des questions auxquelles il faut répondre notamment cette histoire de double nationalité, des droits de douanes pour les ressortissants qui sont dans le cadre de la double nationalité ».