En juin dernier, les deux hommes, tous les deux chefs d'état s'étaient déjà appelé. La question d'une Rencontre prochaine avait bien évidement été évoqué invitant se dernier à venir "à la date qui lui conviendrait le mieux". Le sujet semblait être resté lettre morte jusqu'à la semaine dernière.

Le Saint Père a en effet canonisé Dimanche dernier plus de 30 martyrs brésiliens, les premiers du pays. C'est au cours de cette messe que Jean Lostau Navarro, natif de France, a lui aussi été canonisé. Cette homme faisait partie des 30 martyrs du Brésil qui sont mort pour leur foi le 16 juillet 1645 au cours d'une messe où les troupes hollandaises ont fait leur entrée et ont brûlé la chapelle.

De fait de la nationalité de Jean Lostau Navarro, né en Navarre qui était encore française à cette époque, le Président de la République était invité. Ce dernier s'est fait représenter par Nathalie Loiseau qui est en charge des affaires européennes dans le Gouvernement Phillippe. A l'issue de la messe, elle s'est dite "porteur d'un message pour le Pape".

Un rencontre avec le Pape prévue au mois de décembre ?

Dans sa missive, Nathalie Loiseau a déclaré que le Présidente de la République Française désirerait rencontrer le souverain pontife au plus vite. Une date aurait même été évoquée : le 13 décembre 2019. Pourquoi celle-ci précisément ? Chaque 13 décembre depuis Henri IV, jour de sa naissance, une messe est célébrée en l'honneur de la France à Saint Jean de Latran, la cathédrale du Pape.

Le roi qui avait renoncé au protestantisme et avait fait don à la Basilique du Latran de l'abbaye de Clairac et de ses revenus avait alors reçu le titre de "premier et unique chanoine honoraire de la basilique majeure de Saint-Jean-de-Latran".

L'Histoire a voulu que ce titre survive à la Révolution est continue désormais d'être attribué au chef d'état français.

C'est René Coty qui a remis cette pratique au gout du jour en prenant possession de son titre. Tout comme Le général de Gaulle, Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy en 2007 qui s’étaient rendus à Rome pour prendre possession de leur titre.

Emmanuel Macron serait peut-être enclin à aller prendre son titre lors d'une rencontre avec le souverain pontife. Bien que ce titre soit honorifique, Le Président est tout de même, en théorie, celui qui a le droit d'imposer la barrette cardinalice quand le nonce apostolique à Paris est créé cardinal, pratique que seul De Gaulle a appliqué.

De plus, droit sortant de l'ordinaire, en tant que Chanoine, le président de la république est le seul homme pouvant entrer à cheval dans l'enceinte de la basilique. Nous attendons impatiemment les photos.