L'information est à prendre avec des pincettes mais ne semble pas dénuée d'intérêt. Le Président de la République, Emmanuel Macron aurait critiqué la qualité du service public Audiovisuel composé actuellement de France 2, France 3, Radio France, France Médias Monde, Arte et pour finir l'Institut National de l'audiovisuel (plus connu sous le nom de l'INA).C'est l'hebdomadaire l'express qui rapporte cette petite phrase qui aurait été prononcé par l'ancien leader d'En Marche en marge d'une réunion de la commission en charge des affaires culturelles et de l'éducation à l'Assemblée nationale.

Emmanuel Macron tacle l'audiovisuel public

"Le service public audiovisuel est la honte de la république". Cette phrase a le mérite d'être claire et le Président ne semble pas mâcher ses mots contre le service public qui est financé par les fonds de la République. Cependant, cette phrase n'est pas sortie ex nihilo. Devant le parterre composé pour la majorité des députés de la République en Marche, le chef de l'Etat a critiqué la gestion des entreprises de l'audiovisuel public ainsi que la médiocrité des contenus que les chaines et les ondes publiques diffusent.

Pour finir sa charge en beauté, Emmanuel Macron a aussi critiqué l'élection du patron du Conseil supérieur de l'audiovisuel, "le gendarme de la télévision".

Cette élection qui s'organise entre autres par une audition du futur président par les membres de ladite commission. Ce mode de désignation a été mis en place par... François Hollande qu'Emmanuel Macron n'a pu s'empêcher de critiquer.

Audiovisuel: un nouveau cheval de bataille ?

Emmanuel Macron ne fait pas dans la dentelle en matière audiovisuelle même si ce sujet a été très peu abordé durant la campagne par l'ancien candidat.

Pourtant, dès sa prise de pouvoir, le Président a imposé un régime drastique au service public en demandant une diminution des dépenses de plus de 80 millions d'euros.

Cependant, dans ses promesses de campagne, l'actuel président évoquait tout de même une réforme profonde de ce service avec un devoir de se concentrer sur la notion de service.

Dans les mois à venir, il ne serait donc pas étonnant de voir une réforme concernant l'audiovisuel public apparaitre sur les bancs de l'Assemblée nationale. À l'ordre du jour, une possible suppression de certaines chaines, la réforme de la nomination du président du CSA...Delphine Ernotte qui est la présidente du CSA n'a pas souhaité répondre à la pique lancée par le Président.