Le 10 décembre 2017 se tenait le congrès des Républicains durant lequel Laurent Wauquiez, homme politique de droite, a été élu au premier tour du scrutin. Seulement, quelques minutes après, le nouveau président LR annonçait que "La droite est de retour" et assurait qu'il la représenterait désormais "sereine", "déterminée" et "franche".

Xavier Bertrand claque la porte

Au même instant où Laurent Wauquiez faisait son premier JT sur France 1, Xavier Bertrand claquait la porte de son parti qu'il "ne reconnaît plus". "Ce n'est pas une décision facile mais elle s'impose à moi" a-t-il expliqué sur le plateau de France 2.

Ce à quoi Laurent Wauquiez a simplement répondu : "Il considère qu'il n'a plus sa place. C'est son choix, je le respecte. Mais moi, je ne vais pas regarder dans le rétroviseur".

Le président de la région Hauts-de-France compte se focaliser uniquement sur sa région a confié l'un de ses proches. Il ajoutait également au sujet des prochaines présidentielles : "Celui qui vous dit qu'il sait ce qu'il fera dans quatre ans, méfiez-vous en" quand on l'interrogeait sur ses projets pour 2022. La défection de Xavier Bertrand a entraîné grand nombre de réactions, notamment celles de Marc-Philippe Daubresse, sénateur du Nord, qui le qualifie de "grand homme de la région" et de Guillaume Delbar, maire de Roubaix, qui ne s'imagine pas rester dans un parti où le président n'a pas donné de consigne de vote pour contrer le Front National lors du second tour des dernières élections présidentielles.

Une incompatibilité entre les deux hommes

Les relations entre Laurent Wauquiez et Xavier Bertrand sont de plus en plus tendues : "Je n'aime pas sa politique de l'agressivité et des boucs-émissaires" clamait ce dernier à la journaliste. En effet, Laurent Wauquiez avait violemment attaqué le président Emmanuel Macron et dénoncé les "dérives de l'assistanat" comme "le cancer de la société française".

Cette démission affaiblit d'ores-et-déjà le nouveau président LR qui s'était donné comme mission de rassembler sa famille politique. Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin, fondateurs de l'UMP, ont fait savoir qu'ils sont désormais en "observation". Jean-François Coppé fait également partie de ceux qui laisseront cet appel de rassemblement sans réponse, sans oublier Valérie Pécresse, présidente LR de la région Ile-de-France.

La droite, en refonte ces derniers temps, pourrait être déstabilisée par ce dernier événement.