Le secrétaire d'État au numérique, Mounir Mahjoubi, a demandé que le Conseil National du numérique revoie la composition de son équipe, afin d'obtenir plus de "sérénité", et ceci deux jours après en avoir inauguré les nouveaux locaux. Voici le communiqué de presse qui a été transmis par le secrétaire d'État au journal Le Figaro : "le Conseil national du numérique a besoin de sérénité pour travailler. Les derniers échanges sur la composition du Conseil soulignent que ces conditions ne sont pas pleinement réunies".
Le Conseil National du numérique avait élargi ses compétences, accueillant du personnel qui ne serait pas directement lié au numérique.
Sa nouvelle présidente, Marie Ekeland, avait donc embauché une dizaine de personnes appartenant à la société civile, dont Rokhaya Diallo. Cependant, les différentes prises de position de cette dernière ont forcé l'État à demander son éviction.
Un militantisme communautaire
Rokhaya Diallo, tout en se prétendant féministe et antiraciste, ne cesse de défendre des causes de plus en plus discutables et de tenir des propos de plus en plus clivants. Tout d'abord, elle a été une opposante au journal Charlie Hebdo. Lorsque les locaux de ce journal avaient été la cible de cocktails Molotov en 2011, elle avait ouvertement soutenu une pétition "Pour la défense de la liberté d’expression, contre le soutien à Charlie Hebdo" avec Houria Bouteldja, porte-parole des Indigènes de la République et auteur des propos suivants : "les juifs sont les boucliers, les tirailleurs de la politique impérialiste française et de sa politique islamophobe".
Rokhaya Diallo semble se complaire dans une paranoïa raciale, qui la pousse à voir dans l'émission "C à vous" une forme de racisme : "encore plus marquant dans une émission comme « C à vous », quand on voit qu’il y a effectivement une personne d’origine maghrébine, une personne noire, mais qui font la cuisine pendant que des Blancs parlent de politique… ".
Elle a également fait la promotion du mouvement américain "buying black" sur France 24, qui veut boycotter toutes marchandises n'étant pas produites par des entreprises dirigées par des personnes noires. Lors de l'émission des Grandes Gueules sur RMC du 2 novembre 2015, elle avait participé à un débat sur la promotion de son livre Afro.
Charles Consigny lui a entre autres reproché d'avoir une vision "ethnicisante"et "raciste fondamentalement" de la population. Lorsqu'il déclara se moquer de la couleur de peau et de la religion d'autrui, elle lui a tout simplement répondu avec un grand sourire "bah oui c'est parce que vous êtes blanc". Nous pourrions également parler de ses propos qui ont fait polémiques sur le port du voile le 30 novembre dernier : "Je ne vois pas en quoi le fait de marquer la féminité par un voile, c'est plus sexiste que de le marquer par des talons aiguilles ou minijupe". Ou le fait qu'elle considère toute interruption de la part d'un homme comme inadmissible, qu'elle désigne comme étant du "manterrupting".
Ce cas est un exemple reflétant certains mouvements antiracistes et féministes qui agissent en accord avec ce qu'ils dénoncent, autrement dit, ils reproduisent ce qu'ils condamnent tout en prétendant militer pour l'égalitarisme.