Après une semaine de consultations sur le sujet épineux de Notre-Dame-des-Landes, Edouard Philippe tenait particulièrement à juger la situation de ses yeux et de ses oreilles. Il a rencontré des habitants, mais aussi les élus en faveur et en défaveur de l’aéroport pour se faire une idée de la réalité sur le terrain.
Rencontre des maires, Jean-Paul Naud et Jean-Claude Lemasson
Jean-Paul Naud, le maire de Notre-Dame-des-Landes est élu depuis 2008. Il est opposé au projet d’aéroport. Il propose que la ZAD devienne une zone d’agriculture protégée cultivée par les zadistes qui cultivent déjà les terres de façon légale comme dans le Larzac.
Il est revenu sur l’opération César du 16 octobre 2012, qui n’a pas atteint son objectif de vider la ZAD malgré l’effet de surprise. La tentative d’évacuation de la « ZAD » par les forces de l’ordre avait tourné au fiasco. Si une opération musclée devait avoir lieu, Jean-Paul Naud craint la réponse des zadistes plus importante et plus organisée. Edouard Philippe est également allé à la rencontre des Aignanais et les Aignanaises et il a rencontré le maire pro-NDDL de Saint-Aignan-Grandlieu, Jean-Claude Lemasson, pendant une trentaine de minutes.
Entretiens à Nantes avec Johanna Rolland et visite de l’aéroport de Nantes en compagnie du Préfet
Un tête-à-tête d’une quarantaine de minutes a eu lieu entre Edouard Philippe et la Maire PS de Nantes, Présidente de Nantes Métropole.
Johanna Rolland tient à ce que le résultat du référendum soit respecté. Elle veut disposer de l’emplacement vidé par le transfert de l’aéroport pour créer un pôle pour l’industrie du futur avec les sous-traitants d’Airbus.
Edouard Philippe a visité l’aéroport de Nantes avec la préfète de région Nicole Klein, qui connait particulièrement le dossier puisqu’elle était secrétaire générale de la préfecture de Loire-Atlantique de 2000 à 2002.
Elle a donc une vision historique très utile au chef du gouvernement. Notre-Dame-des-Landes, l’évacuation de la ZAD, le début des travaux de l’aéroport, s’ils ont lieu, c’est elle qui s’en occupera. Sa visite lui a permis de visualiser les travaux éventuels de l’ensemble des installations qu’impliquent les normes de circulation aérienne.
S’il est un point sur lequel tout le monde est d’accord, c’est que le Premier ministre n’a toujours pas tranché. Le dossier étant très ancien, il fallait se rendre sur le terrain et rencontrer les acteurs de ces projets dans leur région. Rappelons que le gouvernement a 15 jours pour rendre sa copie.