Un vieux serpent de mer, voici ce qu'est le dossier de l'Aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Depuis les années 1970 où l'idée de construire un aéroport sur les terres de la petite commune est née jusqu'à aujourd'hui, le dossier n'a jamais cessé d'animer le débat, particulièrement dans la région des Pays de la Loire. Pourtant, plus de 40 ans après la naissance de l'idée, rien n'a été fait sur le terrain, si ce n'est la construction d'une zone à défendre (ZAD) par les anti-aéroports au nom de la protection de l'environnement.

Cependant, le sujet revient sur la scène politique

Notre-Dame-des-Landes : des rebondissements dans le dossier

Deux évènements sont venus rompre la tranquillité du dossier qui s'était rendormit depuis quelques mois. À l'approche d'une réunion qui devra se tenir mercredi 13 décembre, le dossier a été réouvert et la lutte entre pro et anti-aéroports avec. Premier évènement, une publication sur le site internet dédié à la médiation sur l'aéroport du grand ouest. Dans cette publication se trouvait le dossier qui a été fait par Anne Boquet, Michel Badré et Gérald Feldzer, experts qui ont été nommés par le Premier ministre,à qui ils doivent remettre ledit dossier lors de la réunion du 13 décembre. Cependant, ce dossier a rapidement été retiré du site.

Il s'agit donc de fuites qui nous apprennent que les experts ont étudié la possibilité d'agrandir l'aéroport qui existe déjà sur Nantes. Cet agrandissement obligerait l'aéroport a être fermé durant neuf semaines. La fermeture aura certes un coût financier (415 millions d'euros), mais un agrandissement serait plus avantageux financièrement que la construction d'un nouvel aéroport d'après les experts.

L'aéroport de Notre-Dame-des-Landes sera-t-il un jour construit ?

La fuite des conclusions qui ne seront connues que mercredi nous permet de penser que malgré tout, les experts laissent libre choix au gouvernement de prendre sa décision. Ces derniers ont en effet seulement apporté de nouveaux éléments de discernement, mais en aucun cas une réponse claire.

C'est Emmanuel Macron qui, dans une interview faite par le journal Le Monde, explique que cette décision définitive sera prise au plus tard à la fin du mois de janvier. À l'heure où Paris est devenu pour quelques jours la capitale de la lutte contre le réchauffement climatique, le président de la République affirme que "Les intérêts climatiques seront évidemment pris en compte dans notre décision.". Après plus de quarante années de suspens, le dossier sera peut-être enfin clos rapidement.